Modes et travaux

« En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ». Ce slogan ne nous rajeunit pas et nous renvoie dans un passé déjà lointain, quand après le « choc pétrolier » d’octobre 1973 à mars 1974, le prix du baril avait été multiplié par 4 à la suite de la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes producteurs. Nécessité faisant loi, le gouvernement français s’est alors ingénié à traquer les économies de bouts de chandelle, en rognant notamment sur les dépenses d’électricité grâce à l’invention de l’heure d’été dont nous ne sommes pas encore débarrassés.

En 2020, nous n’avons toujours pas de pétrole, mais la liste des pénuries s’est agrémentée de nouveaux produits dont nous n’aurions même pas imaginé il y a quelques semaines que nous pourrions en avoir besoin. Et le premier d’entre eux, c’est évidemment le masque, qui va être rendu obligatoire, alors même qu’il est introuvable. Ce qui veut dire que du jour au lendemain, il va falloir trouver 66 millions de masques, renouvelables tous les jours et même plusieurs fois par jour s’il s’agit des masques à usage médical, les plus efficaces. Comme on dit aujourd’hui, « c’est mort ». Même en dévalisant les stocks destinés aux carnavals qui ne pourront pas avoir lieu, et au détriment des gangs de braqueurs de banque réduits au chômage technique, il n’y en aura jamais suffisamment. À moins que... Seule solution : le « do it yourself » cher aux Américains. Et c’est parti pour des séances de couture pour la fabrication de ces accessoires, passés en quelques heures du folklore inutile, voire dangereux pour une protection jugée illusoire, au statut de l’illustration du génie français de la débrouillardise.

En plus de la couture, les Français redécouvrent les bienfaits de la vie domestique. C’est Thierry Lhermitte qui explique être atteint de « ménagite » depuis qu’il est confiné, une affection qui apparait généralement au printemps, au moment du grand nettoyage du même nom. D’autres se mettent à la cuisine ou à la pâtisserie, avec pour conséquence la difficulté à se ravitailler en œufs et en farine, deux ingrédients indispensables pour la plupart des recettes. Alors, pour les œufs, je leur conseille Martin Hirsh. Questionné sur son domaine de « compétence », l’Assistance publique et les Hôpitaux de Paris, il a truffé ses « réponses » hésitantes de quantités de « euh ! » qui démontrent à l’évidence qu’il en dispose d’un stock inépuisable. Quant à la farine, à la façon dont les membres du gouvernement tentent de nous rouler dedans, j’imagine qu’ils ne doivent pas en manquer.

Commentaires  

#1 jacotte86 07-04-2020 11:38
j'ai réussi ce matin mon premier prototype de masque je compte bien continuer cette manuelle occupation pour offrir mes productions a qui en aura besoin(par la poste bien sur)n e attendat coté pâtisserie , j'ai offert aux "éboueurs" ce matin un gâteau de ma fabrication en marque de ma gratitude pour me débarrasser de mes "ordures" ...
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