Papiere bitte !

En préambule, je présente toutes mes excuses aux germanophones pour la pauvreté de mes notions en allemand, limitées à quelques films du style de la Grande vadrouille, et je précise que les allusions au régime nazi de la 2e guerre mondiale ne s’adressent pas à nos voisins d’aujourd’hui. Ces réserves posées, je n’ai pas pu m’empêcher de voir quelques similitudes entre la situation actuelle créée par l’épidémie de covid-19 et le conflit qui nous a opposé à l’expansionnisme allemand d’un certain Adolf Hitler.

Tout a commencé un sale matin. Le président avait annoncé le confinement obligatoire la veille au soir, et l’on a commencé à voir des hordes de Parisiens se précipiter sur les moyens de locomotion les plus variés afin de gagner la zone « nono », la zone non occupée, avant qu’il ne soit trop tard. La cohue dans les gares rappelait l’agitation d’une veille de départ en vacances, tandis que dans les provinces reculées telles que la Bretagne on voyait arriver ces réfugiés modernes avec une certaine inquiétude, en sachant qu’il faudrait partager avec eux les derniers paquets de pâtes alimentaires et les ultimes rouleaux de papier-toilette. Sans oublier qu’ils amèneraient sans doute dans leurs bagages le fléau qu’ils croyaient être en train de fuir. Et puis l’on a appris que pour sortir de chez soi il faudrait présenter un laissez-passer, une sorte d’Ausweis, tandis que l’on échapperait, pour l’instant, au couvre-feu que réclamaient les collabos du Rassemblement national. Pour couronner le tout, selon la bonne habitude française, les injonctions contradictoires faisaient florès. D’un côté, il fallait rester chez soi, de l’autre certaines professions étaient soumises au service du travail obligatoire.

L’impréparation de l’état-major actuel d’une armée déboussolée n’a d’égale que celle de la débâcle de 1940. Imaginer que nous allions en première ligne comme le fait le personnel médical actuellement avec un simple calot en guise de casque lourd pour nous protéger des obus et des bombes relève du surréalisme, et c’est pourtant la réalité. Les experts reconnaissent aujourd’hui à contrecœur que le port généralisé du masque serait utile si nous disposions des stocks nécessaires, alors que les professionnels ne sont même pas tous équipés. Il en va de même des tests de dépistage dont les réserves sont très insuffisantes, nous privant ainsi d’observations précieuses pour étudier la maladie et lutter plus efficacement contre elle. Bref, si nous sommes bien en état de guerre, alors on peut dire qu’on manque cruellement des armes nécessaires pour se défendre contre un ennemi invisible. Dans ces conditions, la maréchaussée a parfois eu tendance à se comporter en garde-chiourme et utiliser la schlague contre ceux qu’elle est supposée protéger. Dernier conseil à tous : soyez prudents !

Commentaires  

#2 GUIBERT 20-03-2020 18:07
La différence c'est que c'est nous qui signons notre autorisation...
Je vais acheter ma baguette
Signé : Moi
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#1 jacotte86 20-03-2020 12:03
si nous sommes si mal armés comment va ton gagner la guerre , qui seront nos allies sauveurs? on est tous dans la même galère... bouh j'ai peur
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