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Le péril vieux
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le jeudi 5 mars 2020 10:19
- Écrit par Claude Séné
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Les primaires du parti démocrate battent son plein, et les candidatures sont en passe de se décanter depuis le « super mardi » où les électeurs de 14 états devaient départager les rescapés de la course à l’investiture. Et le slogan à la mode semble être de dire : « place aux vieux ! » Pour affronter le président sortant, lui-même âgé de 73 ans, les démocrates vont devoir choisir entre l’ancien vice-président de Barack Obama à ma droite, Joe Biden, 76 ans, et le « socialiste », suprême injure aux USA, Bernie Sanders, 77 ans, à ma gauche.
Le troisième larron, Mickaël Bloomberg, un milliardaire ancien maire de New York, semble désormais hors course. Il n’aurait pas déparé le lot avec ses 78 ans au compteur. L’autre candidate radicale, Élisabeth Warren, ferait presque figure de « jeunette » avec ses 70 ans. Le plus jeune des candidats potentiels, au nom imprononçable même pour ses compatriotes, Pete Buttigieg, a préféré jeter l’éponge malgré un début de campagne prometteur. Bien que proche politiquement de Joe Biden, centriste comme lui, avec ses 38 ans et un profil atypique d’homosexuel assumé, il aurait pu incarner un renouveau du parti démocrate qui ne s’est jamais relevé complètement du fiasco d’Hillary Clinton aux dernières présidentielles. Sans tomber dans un racisme « anti vieux », après tout je fais moi-même partie de cette génération de septuagénaires, il me parait nécessaire d’assurer un renouvellement continu du personnel politique. D’une certaine façon, le choix des Américains concerne la planète entière, y compris dans le maintien d’un équilibre climatique mondial, et il est donc légitime que nous nous y intéressions. On a connu dans le passé des dirigeants très âgés dont on pouvait se demander s’ils avaient encore la faculté de prendre les décisions. L’exemple le plus récent est celui de Bouteflika, et l’on peut se rappeler les gérontocrates du Kremlin à l’époque soviétique, qui s’accrochaient au pouvoir jusqu’à ce que mort s’ensuive.
À l’inverse, il faut reconnaître que les promesses entrevues avec l’élection de Barak Obama n’ont pas été entièrement tenues, ni sur le plan intérieur, avec un succès mitigé des politiques sociales, ni sur la scène internationale, où les grands conflits mondiaux n’ont guère avancé. Nous autres français, sommes également très bien, ou très mal placés, c’est selon, pour savoir qu’une apparence de modernité ne garantit pas d’une politique très dure contre les plus faibles. Nous avions payé pour voir avec Giscard D’Estaing dans les années 70, et nous avons cependant récidivé avec Emmanuel Macron récemment. Je serai donc tenté de conclure avec l’ami Georges que « le temps ne fait rien à l’affaire », mais si l’erreur est humaine, il serait diabolique de persévérer.
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