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Les petits métiers
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 22 février 2019 10:43
- Écrit par Claude Séné
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Dur métier que celui de fait-diversier, qui consiste à extirper de la masse des chiens et chats écrasés l’information pertinente et la présenter en un minimum de phrases pour que le commun des mortels tel que moi puisse en apercevoir le potentiel intérêt. En feuilletant les pages d’informations générales de la presse, comme je le fais régulièrement, j’ai donc lu ce titre laconique : « flashée à 150 km/h au lieu de 110 en plein pic de pollution, la secrétaire d’État à l’écologie va régler l’amende au plus vite ».
Ce qui me fait réaliser que je ne connais pas cette personne, comme la plupart des Français, bien qu’elle soit en fonction depuis 4 mois. Les journalistes en ont bien conscience qui ne citent son nom, Emmanuelle Wargon, qu’à peine. Il y a bien une photo de la ministre pour illustrer l’article, mais sa tête ne me dit franchement rien. Je vais donc de ce pas aux nouvelles, et je redécouvre la dame en question. C’est une tête, d’œuf diront certains, diplômée de HEC, Sciences Po et l’ENA (promotion d’Édouard Philippe), qui a pantouflé auprès de politiques comme Kouchner ou Martin Hirsch, mais a également été au service du Groupe Danone en tant que lobbyiste et a défendu l’huile de palme et les OGM. Autant dire qu’elle n’a pas de convictions qui résistent au pouvoir ou à l’argent. Elle s’est montrée la digne fille de Lionel Stoléru, qui a été ministre de Chirac et de Barre sous Giscard, puis de Rocard sous Mitterrand. Emmanuelle Wargon a succédé à Sébastien Lecornu, appelé à d’autres fonctions, dont le principal fait d’armes à ce poste a consisté à apparaître avec Brune Poirson comme le deuxième chien de faïence derrière le précédent ministre, Nicolas Hulot.
Comme secrétaire d’État à l’écologie, elle est première destinataire des arrêtés préfectoraux en cas d’abaissement de la vitesse pour cause de pollution, mais la limitation sur autoroute n’est en aucun cas de 150 km/h et c’est bien une infraction en toute connaissance de cause, commise par le chauffeur pour satisfaire la ministre, pressée de rentrer et dont le temps vaut plus cher que la moyenne, bien qu’elle ait eu beaucoup de mal à divulguer son salaire sur LCI lors d’un débat avec des gilets jaunes. Et c’est pourtant cette personnalité, dont on pourrait dire qu’elle est « franche comme un âne qui recule », qui a été chargée de veiller au bon déroulement du grand débat national. Il est vrai que ce ne sont pas ses initiatives dans le domaine dont elle est chargée, l’écologie, qui doivent lui absorber beaucoup de son temps. Elle est en phase avec son ministre, François de Rugy, qui semble s’être donné comme ligne de conduite de ne rien faire, et surtout pas de vagues, pour rompre avec l’activisme de son prédécesseur.
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