Bonne année…
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 6 janvier 2019 09:57
- Écrit par L'invitée du dimanche
Feliz Ano, Frohes neues jahr, Buon anno, happy new year, S novim godom… Je pourrais vous le décliner en plus de 194 langues, ce qui est sûr, c’est que cette coutume, ce rituel, est quasiment universelle et incontournable. Se réjouir de la venue d’une nouvelle année date de plus de 2000 ans avant J.-C. À l’origine, il se fêtait au début du printemps, où la nature manifestait effectivement un renouveau. César changea le calendrier, la date du 1er janvier fut symboliquement choisie, ce mois étant dédié à Janus, Dieu au double visage, l’un tourné vers l’arrière l’autre tourné vers l’avant on en comprend le sens… après des variations sur cette date au cours des années, en 1622 le changement de nouvelle année fut arrêté d’une façon fixe par le pape Grégoire XV.
Cet événement est païen même s’il se confond pour les chrétiens avec la Saint-Sylvestre. Sa date peut changer en fonction des pays (la Chine fête le Nouvel An le 20 janvier) ou des religions, la nouvelle année juive est en septembre octobre, sa signification reste toujours la même.
Il s’agit de marquer la fin d’un cycle pour en accueillir un nouveau, c’est un passage hautement symbolique, l’homme ayant besoin de rythme, d’alternance, jour, nuit, semaine, année pour baliser le temps, le rituel du Nouvel An nous inscrit dans une dimension universelle, car il concerne l’humanité tout entière. Le changement de calendrier permet de maîtriser le temps, de décider d’un avant et d’un après.
À ce passage de la nouvelle année, on échangeait des branches d’arbres sacrés, puis des noix couvertes d’or puis des cadeaux instaurant la coutume des étrennes, qui sera interdite pendant six années de la Révolution pour risque de corruption des membres de l’État.
C’est un événement chargé de superstitions qui se perpétuent. Il s’agit souvent d’éloigner le mauvais sort et d’attirer la chance. Par exemple, au pays de Galles on ouvre la porte de derrière pour faire partir l’année finie, on referme pour garder la chance à l’intérieur, on ouvre la porte de devant pour faire entrer la nouvelle année. En Espagne on se retrouve sur la place devant l’horloge, et à chaque coup de minuit on avale un grain de raisin, si l’on arrive à tenir le rythme, la chance sera avec nous toute l’année à venir. En Russie, où il existe deux dates de Nouvel An selon le calendrier grégorien ou le calendrier orthodoxe, ce qui donne 15 jours de fête, on ouvre portes et fenêtres pour laisser entrer le Nouvel An. En Allemagne, on évite la volaille pour que la chance ne s’envole pas et à minuit, feu d’artifice et pétards sont censés chasser les mauvais esprits…
Ce changement s’accompagne de vœux offerts à ses proches, autrefois au cours de visites (interdits 6 ans par la Révolution pour cause d’hypocrisie sociale), ils se feront avec des cartes au XIXe siècle, souvent remplacées de nos jours par des cartes virtuelles. Ils sont parfois commerciaux, mais personnels et sincères, ils sont une preuve d’attention, une marque de tendresse, une volonté de conserver des relations.
N’oublions pas pour terminer toutes les bonnes résolutions que l’on aura du mal à tenir, mais peu importe, on en reprend l’année prochaine.
L’invitée du dimanche
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