Big Brother

Lorsque Georges Orwell publiait en 1949 son roman d’anticipation intitulé 1984, il imaginait un futur dans lequel les libertés individuelles étaient totalement abolies, et où les citoyens étaient sous la surveillance constante du pouvoir, symbolisé par cette figure du « Grand frère » qui asservissait les gens sous couleur de les protéger. Bien entendu, les choses ne tournent jamais comme on le suppose, et la réalité dépasse souvent la fiction. L’état n’est pas omniprésent ni omniscient dans les pays démocratiques tels que le nôtre, malgré la prolifération parfois massive des caméras de surveillance, en particulier dans les municipalités conservatrices.

L’homme qui murmurait à l’oreille du Président

En France, on ne commente pas une décision de justice, même quand elle touche des personnes publiques qui font profession de mener les affaires du pays et se doivent de faire preuve d’exemplarité. Je n’aurais donc pas émis le moindre avis sur la relaxe de François Bayrou à l’issue de son procès en correctionnelle, s’il n’avait pas lui-même mis le sujet sur la table, en déclarant que son innocence avait été reconnue. On peut comprendre le soulagement de l’homme politique de ne pas avoir été condamné dans ce procès où étaient jugées 8 personnalités du Modem, ainsi que ce parti en tant que personne morale et son prédécesseur, l’UDF.

Fin de partie pour les paysans ?

Les gouvernants, du moins ceux qui sont déjà en poste en attendant les renforts qui tardent à arriver, peuvent-ils considérer que le plus dur est passé, grâce aux mots d’ordre des syndicats majoritaires qui ont appelé à la levée des barrages routiers ? Il semble que oui, mais si l’incendie est désormais sous contrôle, les braises du mécontentement ne sont toujours pas refroidies et le moindre coup de vent pourrait faire repartir un mouvement, dont les principales revendications restent soumises aux aléas de la conjoncture, nationale, mais aussi européenne, avec la politique agricole commune et les négociations internationales sur le Mercosur, toujours en stand-by.

Chercher le naturel…

Avant qu’il ne s’éloigne au galop !

Pour commencer, petite définition, est naturel ce qui appartient à la nature, sans intervention humaine.

Son contraire, l’artificiel, le frelaté, le dénaturé.

Il est bon de s’interroger sur le rapport de l’homme à la nature, c’est une relation à la fois complice, on pourrait y trouver un refuge apaisant, une source d’inspiration, ce qui mériterait de la préserver, de la défendre, et complexe, car elle peut être dangereuse, inquiétante, d’où le désir, voire le besoin, de chercher à la contrôler, jusqu’à parfois la détruire.