Avec des si

Avec des si, on peut faire une petite chanson humoristique, comme Jeanne Chéral, on peut aussi mettre Paris en bouteille, ou bien appeler sa tante mon oncle. Si l’on s’appelle Jean-Luc Mélenchon et que l’on n’a toujours pas digéré son échec aux présidentielles dont on refuse d’assumer la moindre responsabilité et que l’on cherche à mettre sur le dos de n’importe qui sauf soi-même, on refait inlassablement le match et l’on déclare que si Hamon avait retiré sa candidature, il aurait été Premier ministre et lui Président.

Bonjour la France

Ce titre m’est inspiré par un jeu de société qui a fait le bonheur de mes enfants, tout en leur apprenant les richesses et des caractéristiques de leur pays. Ce jeu n’existe plus, à sa place on trouve sans surprise « voyage en Europe », tout aussi passionnant, tout aussi pédagogique, mais qui a considérablement augmenté l’horizon de curiosité. Cela illustre bien comment les références et les repères des générations actuelles sont plus ouverts que celle de la génération de mes filles. Avec le risque, en regardant plus loin, d’oublier ce qui est sous notre regard.

Tous fainéants !

Il y a des formules qui font mouche. Parfois avec l’assentiment de leur auteur, qui les a soigneusement peaufinées et calibrées pour atteindre son objectif, et parfois à l’insu de son plein gré, en échappant totalement à la volonté de leur créateur. Le « Je ne céderai rien aux fainéants » prononcé par Emmanuel Macron à l’occasion d’un déplacement à Athènes, fait partie de la deuxième catégorie. Selon lui, il n’a rien à regretter d’avoir utilisé ce terme de fainéants, par lequel il visait, semble-t-il, ses prédécesseurs, mais ses effets sont pourtant dévastateurs.

Seuils : attention à la marche

Le secours populaire français publie les résultats d’un sondage réalisé avec Ipsos pour la 11e année consécutive sur le ressenti des Français par rapport à la pauvreté. Et le constat est édifiant : plus de la moitié des personnes interrogées a déjà été menacée ou a craint de tomber dans la pauvreté et un tiers l’a déjà expérimentée dans son existence. Des chiffres confirmés par une hausse constante des demandes d’aide reçues par l’association. Parmi les plus touchés, on trouve un nombre croissant de seniors, tordant le cou à une idée reçue qui les juge globalement plus riches que la moyenne.