Le peuple souverain

C’est au nom du peuple que les indépendantistes catalans ont proclamé leur République, et c’est au nom de ce même peuple que le gouvernement central de Madrid a décidé de reprendre les rênes du pouvoir régional. Ce sont deux légitimités qui s’affrontent, et qui ont décidé de convoquer le suffrage populaire pour trancher leur différend. Le problème, c’est que chacune des deux parties en présence entend consulter le peuple selon ses propres critères. Carles Puigdemont, le président régional, s’est refusé à organiser des élections régionales anticipées, faute d’un accord sur les conditions de déroulement du scrutin.

La possibilité d’une île

On se souvient de la bourde de celui qui n’était encore que candidat à l’élection présidentielle en mars 2017 et qui avait réagi depuis La Réunion aux mouvements sociaux qui affectaient alors la Guyane. Il avait critiqué ceux qui « bloquaient les pistes de l’aéroport et le fonctionnement de l’île », faisant preuve d’une méconnaissance remarquable de ce département ultramarin. La fronde et le mécontentement populaire avaient conduit le gouvernement de l’époque à prendre des engagements pour répondre aux aspirations légitimes de la population. Emmanuel Macron était donc très attendu pour sa visite officielle qui démarrait hier.

Son nom est personne

Qui donc ? Mais le chien du Président, bien sûr ! en réalité, on l’appelle Nemo, et il perpétue une tradition bien établie à l’Élysée qui veut que la fonction présidentielle soit, paradoxalement, « humanisée » par un animal de compagnie. Le plus célèbre d’entre eux est probablement Baltique, la chienne labrador noire de François Mitterrand qui a eu droit à sa chanson de la part de Renaud au moment des funérailles de « tonton », et dont Hachette a publié les mémoires apocryphes en quatre tomes.

La victoire en chantant

Décidément, Macron vole de victoire en victoire. Enfin, c’est ce qu’il dit. C’est de bonne guerre, même si ça fait un peu « Ancien Monde » et communication à la papa. Le principal, c’est d’occuper le terrain, et de démontrer que le président tient les promesses du candidat, même s’il faut parfois tordre un peu la réalité pour y parvenir. Ainsi en va-t-il de la décision européenne concernant les travailleurs détachés, une énorme épine dans le pied des pays en butte comme la France à un dumping social massif.