Bonnes questions, mauvaises réponses

Le spectacle horrifiant présenté par cette vidéo sur les réseaux sociaux montrant l’acharnement de quelques délinquants sur une policière jetée à terre et rouée de coups ne peut évidemment susciter qu’une seule réaction : une condamnation ferme et sans équivoque de tels agissements. C’est ce que n’ont pas manqué de faire et le ministre de l’Intérieur, et le Premier ministre, et le président de la République. On n’en attendait pas moins, mais je suppose qu’ils sont conscients que cela ne règle en rien le problème. Pour être honnête, cette situation catastrophique ne date pas de ce gouvernement.

Le déserteur

Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps. Je viens de recevoir vos vœux pour 2018, et une phrase a particulièrement retenu mon attention. Vous nous proposez de nous demander chaque matin ce que nous pouvons faire pour notre pays. Je vous promets d’y réfléchir. J’imagine qu’en ce qui vous concerne, vous vous faites un devoir d’en faire de même. Je vous en supplie, n’en faites rien. La situation n’est déjà pas trop brillante comme ça et je crains que votre imagination débordante nous entraîne dans de nouveaux désastres.

Comme un lundi

C’est la réponse traditionnelle à la question classique qui consiste à s’enquérir de la santé de son interlocuteur, au début d’une nouvelle semaine de travail. Sauf que, en l’occurrence, c’est un lundi qui ressemble bigrement à un dimanche, qui ressemblait lui-même furieusement à un samedi. Comment voulez-vous vous y retrouver quand les grandes surfaces ouvrent le dimanche et bientôt aussi, j’imagine, les jours fériés ? Ah ! si ! il y a une chose qui ne bouge pas : « le lundi au soleil, c’est une chose qu’on aura jamais ».

Connaissez-vous le bonheur ?

Avez-vous rencontré cette sensation de satisfaction, de plénitude, de sérénité, d’équilibre corps esprit ? Pour Spinoza, il réside dans l’expression du désir de l’homme qui induit de la joie, pourvu qu’il soit libre et autonome.

L’idée du bonheur est vitale, « tous les hommes veulent être heureux, même ceux qui vont se pendre » écrit Pascal.