Peut-on pétitionner sur tout ?

La réponse est la même que sur la question sans cesse posée et reposée sur la possibilité de rire de tout. On cite alors en général Pierre Desproges, qui aurait dit que l’on pouvait et même que l’on devait rire de tout, mais pas avec tout le monde, ou pas avec n’importe qui, les versions divergent. Alors, si Madame Catherine Deneuve juge bon d’approuver une tribune publiée dans Le Monde, tendant à contrebalancer les paroles de femmes dénonçant le machisme ordinaire ou les abus sexuels, c’est son droit le plus strict.

Chapeau bas !

Je n’ai pas toujours été tendre avec le président Macron, mais cette fois, je suis obligé de reconnaître qu’il a frappé un grand coup. À moins d’avoir passé les derniers jours sur une île déserte, et encore, vous n’avez pas pu échapper à cette image qui a fait le tour du monde, et qui valait plus qu’aucun long discours sur les droits de l’homme. Enfoncée, la formule de Kennedy lors de son déplacement à Berlin, et son fameux « ich bin ein berliner ». La seule tenue vestimentaire aura fait le job pour la visite en Chine du président français.

Du coup en fait c’est trop

Au risque de passer pour un rétrograde passéiste, ce que je suis peut-être, je voudrais exprimer mon agacement à l’égard du relâchement dans le vocabulaire utilisé de nos jours, que ce soit dans la vie courante ou dans les médias. Le sens des mots se perd bien souvent, on en oublie l’origine, jusqu’à les employer parfois à contresens. Vous vous doutez bien que si l’on a l’oreille sensible, elle est bien souvent heurtée, et que ce n’est pas d’aujourd’hui que je me suis senti agressé par des abus de langage.

De Charybde en Scylla

Vous connaissez la fameuse expression tirée de la mythologie grecque qui voulait que si l’on réussissait à échapper au premier de ces deux monstres marins, c’était pour mieux tomber sur le second, encore plus redoutable. Tel Ulysse dans l’Odyssée, Emmanuel Macron doit donc tracer sa route entre deux écueils également dangereux. Et la difficulté première, c’est de traduire sa fameuse pensée complexe en un langage accessible au commun des mortels. C’est là le rôle du porte-parole du gouvernement. Cette fonction, qui était tenue par Christophe « Charybde » Castaner, échoit désormais à Rayan « Scylla » Nezzar.