Et la lumière fut

Au commencement, la terre était informe et vide. Le berceau de l’humanité, l’Afrique, était plongé dans les ténèbres. Puis Jean-Louis Borloo est arrivé. Il a pris son bâton de pèlerin et s’est mis en route pour visiter les chefs d’État et les convaincre de souscrire à son grand projet. À bord de sa Fiat de luxe, telle une Papamobile, il a sillonné le continent en s’écriant : « que la lumière soit ! » et la lumière fut ! Enfin, une promesse de lumière, une ébauche de lumière, un semblant de clarté, une chandelle dans la nuit, prête à s’éteindre au moindre souffle de vent, mais c’était déjà ça.

Résilience deuil et pardon

Voilà trois concepts souvent mis en avant dans les médias à l’occasion de situations dramatiques collectives, mais aussi personnelles et dont il est peut-être nécessaire de voir leurs liens s’il y en a.

La résilience c’est un terme emprunté à la physique qui désigne la capacité d’un système à absorber une perturbation, à se réorganiser, à continuer de fonctionner comme avant la perturbation.

Une belle histoire

Vous vous souvenez peut-être de cette chanson de Michel Fugain datant du début des années 70 et qui fut un succès, un tube comme on disait à l’époque. Je vous rafraîchis un peu la mémoire. Le texte de Pierre Delanoé racontait la rencontre de ces deux jeunes sur une aire d’autoroute. Lui qui remontait vers le Nord, elle qui descendait vers le Midi. « C’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est une romance d’aujourd’hui. » C’est une rencontre aussi improbable qui a eu lieu sur le 38e parallèle dans la zone démilitarisée qui sépare toujours les deux Corées, à l’issue d’un conflit qui n’a jamais officiellement pris fin.

Page blanche

S’il est une angoisse qui est épargnée au chroniqueur dans notre époque moderne, c’est bien celle de la page blanche. On pourrait s’inquiéter d’une actualité un peu atone, dans laquelle ne surnagerait aucune nouvelle franchement passionnante, voire simplement intéressante. Ce serait compter sans l’imagination de nos dirigeants qui s’affairent à occuper le terrain et pour qui le faire savoir compte plus que le savoir-faire. C’est ainsi que le ministre de l’Éducation s’est fendu de 4 circulaires dont l’inutilité le dispute à la mauvaise foi, pour tancer les enseignants supposés anarchistes et flatter les parents à grand renfort de démagogie.