La messe en latin

C’est en latin que le grand prêtre de la loi sur l’asile et l‘immigration, Gérard Collomb, a répondu aux questions d’actualité adressées au gouvernement ce mercredi. Citant Saint Augustin, le ministre de l’Intérieur a déclaré textuellement : « amabam amare, et amans amare, quid amarem quaerebam. » Vous n’avez rien compris ? Ne vous inquiétez pas, c’est voulu. De la même façon que l’église a longtemps assis ses privilèges sur la célébration de la messe dans une langue incompréhensible au commun des mortels, une certaine classe politique s’applique à obscurcir des débats qui ne sont au fond que trop clairs.

L’homme, ce méconnu

Cet homme, c’est la providence des chroniqueurs, celui qui nous a gratifiés pendant 5 ans de ses fredaines et calembredaines, jamais à court d’un jeu de mots involontaire, dont le départ au profit d’un président normal nous avait laissés orphelins, et dont nous espérions tous le retour, à l’exception des 66 millions de Français, échaudés par un quinquennat catastrophique. Cet homme, nous pensions le connaître, alors qu’il cultivait son jardin secret, et que sous la rosette de la Légion d’honneur battait aussi un cœur.

Un drôle de client

Alors, aujourd’hui, nous recevons Laurent. Bon, Laurent, c’est un p’tit gars qui n’en veut, hein, propre sur lui, bien sous tous rapports, à qui on donnerait, comme qui dirait, le Bon Dieu sans confession, mais qui a un énorme problème. Bonjour, Laurent, comment t’appelles-tu ? Ben, Laurent. Oui, et est-ce que tu peux expliquer à tout le monde ce qui se passe ? Je sais pas. Des fois, je peux pas m’en empêcher, c’est plus fort que moi, y a des trucs qui sortent, je sais même pas d’où ça vient.

Lundi matin

« S’il vous plait, dessine-moi un rapport sur la SNCF ». Le Petit Prince Emmanuel s’adresse ainsi à Jean-Cyril Spinetta. Mais, Petit Prince, je ne suis pas cheminot, moi, je n’y connais rien à la SNCF ! Justement, on ne voit bien qu’avec le cœur, et après tout, tu as dirigé une grande compagnie aérienne sans être toi-même le moins du monde aviateur. Bon, on ne peut pas dire que cela ait été une franche réussite du point de vue des usagers et du personnel, mais l’essentiel, c’est que tu as privatisé le groupe.