… et l’homme créa la bonne et la mauvaise foi

Je passe assez vite sur la bonne foi, qui est l’expression d’une bonne intention, d’une sincérité dans l’affirmation d’une croyance juste, pour regarder de plus près la mauvaise foi largement partagée par les humains.

C’est l’indécence caractérisée par une volonté d’affirmer un propos que l’on sait foncièrement faux ou injustifié, mais que l’on continue à clamer comme la vérité. On n’est pas loin de la tromperie et de la malhonnêteté.

Les hommes du président

Connaissez-vous Mathieu Laine ? Non ? Moi non plus jusqu’à ce que je l’entende sur l’antenne de France Inter, et je dois dire que je n’ai pas été déçu par sa prestation. Si l’on se demandait encore d’où sortait la pensée libérale du président de la République, on peut commencer à s’en faire une idée assez précise. Ce monsieur, qui semble inspirer grandement Emmanuel Macron, est un « intellectuel libéral français » de 43 ans, qui a fondé et qui dirige un cabinet d’études et de conseil qui se flatte de compter des dirigeants de premier plan dans sa clientèle.

Révolution !

L’abondance de l’actualité ne m’a pas permis d’aborder le sujet immédiatement, et cependant la nouvelle a fait l’effet d’une bombe : le concours de Miss America a décidé d’abandonner le défilé en maillot de bain dans les épreuves destinées à départager les candidates. Cette décision ne fait pas suite à une nouvelle offensive de la pudibonderie typiquement américaine, qui fait bon ménage avec l’exhibitionnisme le plus vulgaire et le plus mercantile qui soit, mais à une retombée du mouvement « me too », qui dénonce le sexisme en tous lieux et en tout temps.

Misère !

« De Jean-Louis Chautard et Gérard Grandjean sur une musique de Pierre Bénichou et Marie Grospierre : Misère ! » Le sketch et la chanson de Coluche remontent à 1978. Ça ne nous rajeunit pas. Emmanuel Macron était à peine né, et pourtant l’humoriste aurait pu reprendre à son compte sa récente diatribe contre « le pognon de dingue » que coûte la politique sociale sans pour autant parvenir à éradiquer la pauvreté. « L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres », déclarait Coluche dans sa chanson parodique qui dénonçait « les salauds qui nous bouffent le caviar sur le dos ».