Un peu de douceur…

Dans ce monde de brutes. La lumière est venue du côté où l’on ne l’attendait pas vraiment avec cette décision du Conseil Constitutionnel qui censure certaines dispositions du code de l’entrée et du séjour des étrangers, dénoncées par les associations comme un délit de solidarité. Le Conseil estime qu’il existe un principe de fraternité, consacré par la devise républicaine, au même titre que la liberté et l’égalité, à laquelle notre Constitution se réfère explicitement comme un idéal commun. La loi devra donc être revue pour ne pas sanctionner les personnes apportant une aide humanitaire aux migrants dans un esprit désintéressé.

Le diable boiteux

Souvenons-nous. Pour se faire élire, Emmanuel Macron a proclamé haut et fort qu’il souhaitait s’appuyer à la fois sur la droite et sur la gauche, chacune étant considérée comme indispensable, à la façon de nos deux jambes. Si l’on a bien vu l’influence de la jambe droite depuis qu’il est parvenu au pouvoir, celle de la jambe gauche tarde à se faire sentir. C’est pourquoi les zélotes du président des riches faisaient miroiter un plan anti-pauvreté, supposé rééquilibrer la démarche présidentielle, tellement claudicante que cela finit par se voir et que l’exécutif baisse dangereusement dans les sondages.

La poudrière

Ce genre de faits se déroule habituellement dans les quartiers « chauds » de Marseille ou en région parisienne. On ne s’attend pas à ce qu’ils arrivent dans une ville comme Nantes, à première vue assez tranquille. Et pourtant, c’est bien dans le quartier du Breil Malville, que je connais assez bien pour y avoir exercé une dizaine d’années comme psychologue scolaire, qu’un jeune homme a été tué par un CRS au cours d’un banal contrôle d’identité, provoquant une bouffée de violence dans tous les quartiers sensibles de la ville.

Noblesse de cloche

Si une journée où l’on n’a rien appris est une journée de perdue, je vais peut-être sauver la vôtre, tout comme j’ai sauvé la mienne, grâce à l’élection à la tête du MEDEF de Geoffroy Roux de Bézieux. La particule ne vous aura pas échappé, et l’appartenance à la noblesse semble un avantage incontestable depuis la première présidence du syndicat patronal par le baron Ernest-Antoine Seillère. À défaut d’aristocratie, on pourra se prévaloir avec bonheur d’appartenir à une lignée, comme Pierre Gattaz, prédécesseur du tout récent président, dont le père avait dirigé le CNPF, l’ancêtre du MEDEF.