Ne pas confondre

Il est des cas où il est important de préciser les choses, afin de savoir exactement ce dont on parle. Pendant assez longtemps, il n’existait guère de substantifs pour désigner les orientations en matière de sexualité, à l’exception de vocables tous plus péjoratifs les uns que les autres. Tandis que les garçons se faisaient traiter de « pédés », ou autres noms d’oiseaux plus ou moins exotiques, les filles étaient des « gouines » ou des « goudous ». Avec la libéralisation relative des mœurs, et l’évolution de la législation, les unes comme les autres ont été désignés comme « homosexuels », qui a l’avantage de se décliner au féminin comme au masculin.

Un vrai conte de fées

« Mary, Mary, viens vite ! Alléluia ! le petit est malade !

Comment ça, alléluia, John ? Christopher est malade, et c’est censé être une bonne nouvelle ?

 Une bonne nouvelle ? une excellente nouvelle, tu veux dire, Mary ! nous sommes riches !

Mais enfin, qu’est-ce qu’il a ?

Mary, tu as bien remarqué qu’il s’essoufflait facilement, que le moindre escalier lui demandait un effort, qu’il pouvait à peine courir, et que s’il adorait faire du vélo, il était obligé d’y aller doucement, sous peine de devoir se reposer longtemps pour récupérer ? »

État de la désunion

À la question : « quel est le contraire du Progrès ? », les petits écoliers américains répondent en chœur : « le Congrès », démontrant naïvement un antiparlementarisme primaire entretenu par les adultes. En voulant singer nos cousins d’Outre Atlantique, le président français ferait bien de s’interroger sur l’intérêt de transposer les us et coutumes de la première puissance mondiale, dont l’histoire et la géographie ont façonné des pratiques qui lui sont propres. S’il est de bon ton aux États-Unis que le président fasse un discours sur l’état de l’Union, rien n’oblige le président français à en faire de même.

Du côté des classiques

Les mois d’été, comme les grands médias, s’autorisant pour leur confort à changer leur programme avec des rediffusions, recherchant ce même confort, je m’autorise pour plus de facilité à choisir un thème pour toute la saison, m’évitant les affres de la recherche d’une idée. Après avoir voyagé dans les îles, exploré les péchés du monde, la poésie, et le domaine des émotions, j’irai à la rencontre des héroïnes (le sujet est dans l’air du temps) du théâtre classique.

Je commencerai par celles de Molière.