Argent trop cher

C’est en substance la réponse du secrétaire d’État chargé de la fonction publique, Olivier Dussopt, aux syndicats qui lui demandaient de faire un geste en faveur des agents au service de l’état, des hôpitaux et des collectivités locales. Le gouvernement, si généreux avec l’argent des autres quand il s’agit d’octroyer une prime de fin d’année aux frais des entreprises, se révèle comme d’habitude très pingre avec ses propres deniers. Aucune surprise donc dans cette fin de non-recevoir, mais la confirmation que le gouvernement continue à pratiquer le « faites ce que je vous dis, mais pas ce que je fais ».

Hygiène de président

Rien à voir avec le premier roman d’Amélie Nothomb, « Hygiène de l’assassin », quoi que… On se doute bien que pour assumer la charge de président, à plus forte raison de l’une des superpuissances mondiales, il est nécessaire de s’astreindre à quelques règles d’hygiène de vie. Certaines personnes, des citoyens lambda, ne peuvent pas envisager de commencer une journée de dur labeur avec les intestins remplis. Pardonnez-moi la trivialité du propos, mais il est parfois nécessaire de rentrer dans l’intimité des personnages publics, si l’on veut comprendre et apprécier la pertinence de leurs faits et gestes.

Monsieur Bricolage

Je dois admettre que je n’ai pas toujours été tendre avec Emmanuel Macron, qui passe son temps à justifier l’étiquette de « président des riches » qui lui colle à la peau depuis son élection. Il faut cependant lui reconnaître un immense talent, celui de rendre compliquées les choses les plus simples. En ce sens, il mérite amplement le titre de roi des bricolos, que je lui décerne bien volontiers. Prenons l’exemple du SMIC. Un président ordinaire, confronté aux revendications sociales, et soucieux de soigner sa popularité en vue d’une réélection prochaine, aurait, tout bêtement, donné le fameux coup de pouce pour aller au-delà de l’augmentation légale.

À qui le tour ?

Il n’y en aura pas pour tout le monde. Premiers arrivés, premiers servis. Les syndicats de policiers étaient aux premières loges pour constater que le gouvernement, qui était resté sourd à toutes les revendications depuis le début du quinquennat, était contraint de lâcher du lest devant la grogne et le mécontentement populaire. Les smicards avaient obtenu 100 euros ? Qu’à cela ne tienne. Au point où l’on en est, on peut bien trouver 300 euros pour donner une prime aux policiers dont les ministres n’arrêtent pas de tresser les louanges, une denrée assez difficile à manger en salade.