Pourquoi tant de haine ?

C’est la question, légitime, que je me suis posée, tout comme vous peut-être, en apprenant la décision du constructeur automobile américain Ford de fermer coûte que coûte son usine de Blanquefort près de Bordeaux, alors qu’une offre de reprise est présentée par le Belge Punch. En première analyse, ce choix est incompréhensible. Ford va devoir s’acquitter d’un plan « social » qui va lui revenir cher, sans contrepartie apparente. Pour les 850 salariés actuels, c’est une catastrophe. Les primes ne compenseront pas, et loin de là, la perte d’un salaire pour les 10 à 20 ans qui leur resteront avant leur retraite.

Ils sont trop forts !

Qui ça ? Ben eux ! ceux qui passent leur temps à épier nos concitoyens. À essayer de leur faire prendre des vessies pour des lanternes, qui inventent des attentats bidon pour dissuader les gilets jaunes de manifester. Ceux qui, « comme par hasard », détournent l’attention des erreurs des puissants de ce monde, qui ont précipité dans la rue des protestataires par milliers, et qui, prenant peur, ont organisé une mise en scène sophistiquée pour faire croire à une menace terroriste, pile-poil avant la grande manif de samedi prochain.

La république des sondages

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il s’amplifie. Le discours présidentiel de lundi soir avait pour objectif principal de pouvoir faire état d’une adhésion populaire et du réveil de ce que l’on a coutume d’appeler la majorité silencieuse. L’Ancien Monde, et en particulier le gaullisme, a souvent fait appel à cette notion qui lui permettait de prétendre gouverner le pays sans partage, y compris quand sa politique inégalitaire avait jeté la moitié de la population dans la rue en mai 1968. Publiés ou non, commandités par le pouvoir ou par des médias non dénués d’arrière-pensées, les sondages servent de baromètre et parfois de boussole à ceux qui nous gouvernent.

Histoires de rhinocéros

Comme vous le savez probablement, le rhinocéros n’a pas toujours eu ce cuir tanné et cet air renfrogné qui le caractérisent. Et c’est Rudyard Kipling qui nous raconte comment le rhinocéros a acquis sa peau dans ses « histoires comme ça ». Il y a bien longtemps, le rhinocéros avait une peau lisse comme vous et moi. Enfin, surtout vous, parce que moi, les années passant, je n’ai pu échapper à la ride véloce qui guette tout un chacun. Le rhinocéros étant gourmand, il s’était emparé d’un gâteau que le grand chef cuistot indien avait confectionné pour son usage personnel.