Les affaires sont les affaires

La mise à l’arrêt forcée d’une grande partie de l’activité économique, en France comme dans le reste du monde, va entraîner une récession sans précédent depuis la Deuxième Guerre mondiale. Des pans entiers sont déjà touchés et le gouvernement est contraint de doubler le budget pourtant colossal destiné à atténuer les effets de cette crise pour éviter un trop grand nombre de faillites et de dépôts de bilan. Entre parenthèses, tandis que les dirigeants jouent les généreux avec l’argent des Français, dont ils ne sont que les comptables, certains commencent à laisser entendre que la note sera présentée à la fin, quand il faudra rembourser les emprunts.

Entre-deux

Il ne vous aura pas échappé que nous vivons actuellement une période inédite, celle d’un entre-deux tours d’élection municipale sans précédent dans notre histoire, dont on ne sait toujours pas comment elle va se terminer. Faudra-t-il, ou non, reprendre de zéro le scrutin, en invalidant, de fait, le premier vote, excepté pour les maires élus au premier tour ? Un joli casse-tête en perspective pour les juristes spécialisés en droit constitutionnel. Si l’on sait déjà que des élections ne pourront pas se tenir avant le mois de mai ou même juin, il n’est pas impossible qu’il faille attendre la rentrée pour voter dans des conditions sanitaires acceptables.

Darwin avait raison

Mais Karl Marx n’avait pas tort. N’en déplaise aux créationnistes américains qui croient dur comme fer que leur dieu industrieux a fabriqué de toutes pièces, à partir du néant, l’univers tout entier et ce qui le compose en une semaine à peine, se payant même le luxe de glander le 7e jour, il apparait bel et bien dans ces temps troublés que ce sont les plus forts, les plus malins, ou tout simplement les plus chanceux, qui tireront leur épingle du jeu. Et au fond, appliqué à l’économie, Karl Marx ne disait pas autre chose.

Modes et travaux

« En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ». Ce slogan ne nous rajeunit pas et nous renvoie dans un passé déjà lointain, quand après le « choc pétrolier » d’octobre 1973 à mars 1974, le prix du baril avait été multiplié par 4 à la suite de la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes producteurs. Nécessité faisant loi, le gouvernement français s’est alors ingénié à traquer les économies de bouts de chandelle, en rognant notamment sur les dépenses d’électricité grâce à l’invention de l’heure d’été dont nous ne sommes pas encore débarrassés.