La course à l’échalote

Commençons par un petit quiz. À votre avis, quel est le sujet de préoccupation numéro un des Français en ce moment ? Je vous vois méfiants. Vous vous dites : « c’est trop facile, il doit y avoir un piège ». Pourtant, il n’y a pas à tortiller, on en parle sans arrêt, et c’est vrai que c’est inquiétant. C’est le risque sanitaire et la menace du retour de l’épidémie qui doit légitimement être au centre de nos inquiétudes. Nous ne voulons à aucun prix revivre la période anxiogène du confinement et la kyrielle de contraintes qui lui sont associées.

J’voudrais bien

Mais, j’peux point. C’est par une sorte d’hommage involontaire à la célèbre « bonne du curé » d’Annie Cordy qu’Emmanuel Macron a répondu à la demande d’Alain Cocq de finir sa vie dans la dignité selon la formule consacrée, souvent invoquée et rarement respectée. Si l’on en croit le chef de l’état, répondre favorablement à sa demande serait se mettre au-dessus des lois, ce qu’il ne souhaite évidemment faire en aucun cas. En suivant ce raisonnement, aucune loi ne pourrait être modifiée, puisqu’il est hors de question de ne pas la respecter, quelle qu’elle soit.

Effets secondaires

Dans le domaine de la médecine, c’est un effet survenant en plus de l’effet principal souhaité d’un traitement. Leur liste est souvent très longue dans la notice d’emploi qu’on encourage tout patient à lire attentivement. Si on le fait, on n’ose plus prendre le médicament, tellement les effets « indésirables » donnent la chair de poule… Cela va des maux de tête aux éruptions cutanées, à la diarrhée, à la fatigue, à la somnolence, les plus graves peuvent mettre la vie du patient en danger*. Par chance, un effet secondaire peut être « désirable » quand l’utilisation d’une molécule corrige une anomalie pour laquelle elle n’était pas prévue : un traitement contre la pression artérielle provoquant la repousse des cheveux a été utilisé en cosmétologie.

Les plumes du paon

Cette chronique devait être consacrée à la tentative désespérée d’Emmanuel Macron d’entrer au Panthéon de son vivant, en se parant du prestige de ses glorieux occupants, sachant que ses chances d’y être un jour inhumé pour l’ensemble de son œuvre sont voisines de zéro. Toute son équipe de communicants avait planché sur la question, afin de créer de toutes pièces un évènement à la hauteur de ses ambitions. C’était décidé, nous célèbrerions le 150e anniversaire de la 3e république, alors qu’il ne vous aura pas échappé que nous en sommes à la 5e et que beaucoup appellent de leurs vœux une 6e, plus démocratique.