Le grand n’importe quoi

La campagne électorale d’Emmanuel Macron a à peine commencé que se profilent déjà toutes les ambiguïtés et toute la confusion inévitable qui s’ensuit entre le président en exercice et le candidat à sa propre succession. Au cours d’un échange avec des sympathisants tout acquis à sa cause, réunis pour l’occasion dans le fief de Karl Olive, le maire de Poissy, Emmanuel Macron a annoncé la suppression de la redevance télé, comme une mesure d’allègement des impôts et une augmentation du pouvoir d’achat des Français. La mesure se discute, et d’autres candidats l’ont également envisagée, mais le problème est ailleurs.

C’est un siège !

L’expression signifie que le bébé ne se présente pas la tête la première, mais le fondement d’abord, synonyme de complications à venir, avec le risque majeur d’étranglement par le cordon ombilical. Au point que l’on dira couramment pour définir une action mal engagée, qui se présente mal, que « c’est un siège ». Le préalable à un accouchement réussi, qui ne mettra pas en péril la vie de l’enfant ou celle de la parturiente, sera donc de tenter de retourner l’enfant prêt à naitre dans le ventre de la maman. Il faudra parfois avoir recours à la chirurgie et à une césarienne pour dénouer la situation en toute sécurité.

Chaos

C’est une situation associée au désordre grave, à la confusion, à l’anarchie, créée souvent par une agression et une attaque préméditée !

Le président des États-Unis, à la suite de l’agression de la Russie envers l’Ukraine, en a évoqué la possibilité, je cite : « si les dictateurs ne paient pas le prix de leur agression, ils causent encore plus de chaos », j’entends que le chaos existe déjà et qu’il ne pourrait qu’empirer.

Le lauréat

Avec sa lettre de candidature adressée aux Français au travers de la presse régionale, Emmanuel Macron est enfin sorti de la clandestinité, in extrémis, au dernier jour de la date limite prévue par les institutions, mais pas de l’ambigüité. Cette missive tient à la fois de la lettre de motivation que l’on rédige pour postuler à un emploi, en l’occurrence celui de la magistrature suprême, et d’un CV qui ne comporterait qu’une seule ligne, celle d’un quinquennat exagérément mis en valeur, avec ce soupçon de fausse modestie destiné à le rendre crédible. Genre : mon principal défaut ? Un peu trop perfectionniste, peut-être ?