La tour prend garde

Les journaux de la presse écrite et parlée ont considéré l’allocution télévisée de Wladimir Poutine cette nuit comme une déclaration de guerre envers l’Ukraine, et dans les faits, cela y ressemble comme deux gouttes d’eau. Cependant, le président russe s’est bien gardé d’employer cette formulation, qui pourrait le faire considérer, à juste titre, comme l’agresseur. Il a indiqué avoir donné l’ordre à l’armée rouge de « mener une opération militaire spéciale », à la demande des Républiques populaires nouvellement reconnues par lui, pour les « protéger » d’un pseudo-génocide. Renversant les rôles, Wladimir Poutine menace tous ceux qui se mettraient sur son chemin de représailles terribles.

Grève du zèle ?

Les choses n’auront pas traîné. Et le ministre de l’Intérieur peut se féliciter de la rapidité avec laquelle ses fonctionnaires ont élucidé l’affaire du féminicide parisien découvert le 28 janvier dernier au domicile d’un policier dont elle était la compagne, et qui avait disparu depuis. Attention, ce policier est toujours présumé innocent, même si sa fuite ne joue pas en sa faveur, et qu’il a déjà eu maille à partir avec la justice pour des violences conjugales à l’égard d’une précédente compagne. Mais enfin, il va désormais pouvoir être entendu et donner sa version des faits.

Guerre et paix

En reconnaissant officiellement les deux républiques séparatistes ukrainiennes du Donbass et en s’engageant dans la voie d’un accord militaire avec ces nouveaux pays « frères », Wladimir Poutine a clairement opté pour un affrontement direct avec les pays européens et occidentaux qui l’avaient mis en garde contre une telle décision. Ou plutôt, étant donné que les escarmouches militaires n’avaient jamais vraiment cessé depuis les accords de Minsk en 2014 et 2015, on peut dire que l’on est passé d’une situation de ni guerre, ni paix, à son homologue, ni paix, ni guerre. Ou encore d’une bouteille à moitié pleine à une bouteille à moitié vide.

Halte au feu !

Quel gâchis que cet « accident » qui a coûté la vie d’une jeune femme de 25 ans, qui se promenait tranquillement avec son compagnon sur un chemin balisé, et qui va poursuivre toute sa vie la chasseresse de 17 ans dont le tir a touché la randonneuse ! Un responsable d’une association de chasseurs a certes déclaré qu’un mort de la chasse était un mort de trop, mais pour ajouter immédiatement que les règles étaient suffisantes et qu’ils prenaient toutes les précautions possibles. Donc, il s’agirait d’une fatalité à laquelle on ne pourrait rien.