Habillé pour l’hiver

Il y a eu Roux et Combaluzier, Erckmann et Chatrian, Montaigne et la Boétie (parce que c’était lui…), Verlaine et Rimbaud, Bouvard et Pécuchet, don Quichotte et Sancho Panza, ou encore Tic et Tac, Rivoire et Carré, Tom et Jerry, Holmes et Watson, Jean Passe et non des moindres… désormais, si à 50 ans tu n’as pas eu ta biographie à charge signée Fabrice Lhomme et Gérard Davet, grands reporters au Monde (le journal) c’est que tu as raté ta vie et toutes les Rolex du monde (l’autre, le vaste) n’y pourront rien changer.

C’est devenu une habitude pour ces deux journalistes presque aussi célèbres que leurs modèles de tirer le portrait des présidents de la République à la fin de leur mandat. Ils ont commencé avec « Sarkozy m’a tuer » en 2011, puis récidivé avec « un président ne devrait pas dire ça » en 2016, et leur troisième opus « le traitre et le néant » s’annonce aussi vachard envers Emmanuel Macron que les deux précédents. Le premier, Sarkozy, n’a pas été réélu, et le second, Hollande, a préféré renoncer à sa candidature. On attend avec intérêt la suite des évènements, sans se faire trop d’illusions quand même. Il faudrait des circonstances très particulières pour dissuader le président actuel de briguer un deuxième mandat. Il a tout fait pour dynamiter méthodiquement les partis qui pourraient lui disputer son leadership, tout en se gardant bien de laisser éclore le moindre talent qui pourrait lui contester de l’intérieur la place qu’il occupe. Ce n’est pas pour se retirer bêtement au dernier moment ! Lionel Jospin le regrette encore à ce qu’il paraît.

Le président Macron est le mieux placé pour savoir que l’on n’est jamais si bien trahi que par les siens. Il a donc pris grand soin de choisir des ministres sans envergure qui ne lui feraient pas d’ombre. Le personnage falot de Jean Castex correspond tout à fait au portrait-robot avec un charisme proche du néant. Il aura eu la main moins heureuse avec Édouard Philippe, que les Français ont plébiscité contre toute attente, sans doute sur un malentendu, en le croyant proche du peuple. Heureusement pour eux, le maire du Havre n’est pas pressé. Et je vais vous faire une confidence, moi non plus. Entre une réélection d’un prince sans foi ni loi et la concurrence toujours plus à droite, le choix est cornélien, voire impossible. Emmanuel Macron s’est mis en scène une énième fois en disputant un match de football avec l’équipe du Variétés club au profit d’une bonne cause. Il a occupé le poste de milieu défensif droit, alors qu’à l’ENA il était arrière gauche, tout un symbole de la dérive présidentielle. À vrai-dire le seul président jouant bien au football, c’est celui du Libéria, Georges Weah. Mais il a commencé par une carrière professionnelle de haut niveau, avant de se présenter et d’être élu.

Commentaires  

#1 massé 15-10-2021 12:08
et si il essayait le PSG, histoire de nous lâcher la grappe!!!
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