2022, vous êtes sûr ?

Oui, nous sommes bien en 2022, et il paraît même que 2023 approche à grands pas. Je me suis aussi laissé dire que la France était un pays développé, et même riche, bien que plusieurs indices pourraient nous faire croire le contraire. On a peine à imaginer que la 6e ou 7e puissance économique du monde pourrait se retrouver en situation de « blackout », de manque d’électricité, parce que des gouvernements successifs n’ont pas été fichus d’organiser une production qui tienne la route et ne nous laisse pas à la merci d’un épisode de froid en hiver, ce qui est quand même largement prévisible.

Par honnêteté, je dois dire que nous sommes tout aussi démunis quand il fait chaud en été, voire au-delà. Comprenez-moi bien. Je ne prêche pas pour ma paroisse en poussant ce coup de gueule. J’ai conscience de ne pas être parmi les plus mal lotis. Je mange à ma faim, j’ai un toit sur la tête, et je peux même m’offrir deux ou trois « folies mensuelles » comme dans la chanson d’Enzo Enzo. Ce qui ne m’empêche pas de trouver scandaleuses certaines conditions de vie dans notre pays si beau, mais si inégalitaire. On entend tous les jours des témoignages d’étudiants qui se passent du repas de midi, trop cher, et qui se contentent d’un repas par jour, tandis que d’autres, pour s’en sortir, doivent trouver un petit boulot qui les empêche de suivre les cours et les condamne à l’échec universitaire. Encore plus compliquée la situation des SDF, ceux qui se retrouvent à la rue, et parfois renoncent aux rares places d’hébergement d’urgence, parce que les conditions d’accueil ne sont pas acceptables, ou qu’ils veulent garder avec eux leur animal de compagnie, rarement admis à les suivre.

Et si nous continuons à descendre l’échelle sociale, aux misères économiques se surajoute la précarité administrative des réfugiés en situation dite « irrégulière ». Ceux qui ont été déboutés de tous leurs droits, et jusqu’à leur dignité d’êtres humains. Ceux-là, qui ont survécu parfois à des odyssées dignes d’Homère, prenant des risques insensés pour tenter d’atteindre une terre qu’ils espèrent promise, et qui sont en butte aux persécutions de ce qu’il est convenu d’appeler les « forces de l’ordre » qui doivent exécuter des ordres ineptes qui n’ont qu’un seul but, celui de camoufler la misère. Le pire, c’est qu’ils n’ont pas pour but, ces migrants, de s’installer chez nous et de remplacer les Français comme voudraient le faire croire des idéologues de mauvaise foi, mais de poursuivre leur périple vers des contrées qu’ils croient plus accueillantes. Toutes ces vagues migratoires sont largement à imputer aux grands déséquilibres mondiaux, alors qu’il suffirait d’un budget relativement modeste pour éradiquer les famines et les misères les plus criantes. Mais il y faut aussi une volonté politique des grands de ce monde.

 

Commentaires  

#1 jacotte86 16-12-2022 11:21
l'intervention de de Villepin(qui n'est pas exempt de mauvais choix politique) hier soir à "quotidien" dressant un tableau glaçant de l'avenir qui attend nos enfants explique clairement que si on voulait corriger toutes ces inégalités on "pourrait" ... c'est à pleurer de rage
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