Ah ! Sahara ! Sahara !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 9 avril 2022 10:56
- Écrit par Claude Séné
Vous me pardonnerez cet à-peu-près, dû à la stricte observation de la fameuse période de réserve, la veille et le jour du scrutin, qui interdit de favoriser l’un ou l’autre des 12 candidats à l’élection présidentielle. Alors que tous les observateurs s’accordent à dire que cette campagne a été plutôt atone et peu passionnante, il suffit que l’on n’ait pas le droit d’en parler, pour se sentir frustré d’une parole dont on aurait pu user à volonté auparavant. Alors, quand on ne peut pas parler politique en France, on se rabat inévitablement sur la pluie et le beau temps.
Et ça tombe bien, si j’ose dire, puisque la France est traversée en ce moment par une tempête dotée d’un nom masculin, Diego, au nom de l’égalité entre les hommes et les femmes, je suppose. Zut, ça m’a échappé, voilà un thème polémique, que je m’empresse donc de retirer afin de ne fâcher personne. Mais voilà qu’on nous annonce le retour d’un phénomène observé dernièrement, le 28 mars pour être précis, un vent venu du sud qui va nous apporter des poussières de sable en provenance du Sahara à partir de la semaine prochaine. Souvenez-vous, le ciel était devenu orange, comme une alerte météo, et une pellicule ocre s’était déposée sur le sol et sur les objets, comme une sorte de neige artificielle et surréaliste. Comme la dernière fois, il risque d’y avoir des files d’attente aux stations de lavage, et l’éléphant bleu sera sans doute débordé, car l’épisode promet d’être plus long et plus intense que le mois dernier. En contrepartie, les températures vont sérieusement remonter, alors que nous sortons d’une vague de froid inhabituelle, faisant douter certains du réchauffement climatique. Pour les observateurs lambda que nous sommes, les effets visibles au jour le jour sont surtout ceux d’un dérèglement climatique, ce qui se traduisait autrefois par un prosaïque « y a plus de saisons ! »
Deux petites blagues pour terminer sur une note amusante. La première, de Coluche, sur les technocrates, qui, si on leur donnait le Sahara à gérer, seraient obligés selon lui d’acheter du sable ailleurs au bout de seulement 5 ans. Ce sont eux probablement qui gaspillent ces masses d’air pour nous ensabler, sans utilité pour personne. Et puis une deuxième, pêchée sans doute sur les emballages carambars entre deux histoires de Toto. C’est un homme qui se présente à Pôle Emploi avant qu’il devienne France Travail, et qui donne son CV indiquant qu’il est bûcheron. Son dernier emploi : le Sahara. Mais monsieur, il n’y a pas d’arbres au Sahara ! Pardon, il n’y en a plus… Et ne me dites pas que cette parabole est éminemment politique, c’est vous qui voyez le mal partout !
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