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Alerte rouge !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 22 février 2021 10:31
- Écrit par Claude Séné
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Je ne vous cacherai pas plus longtemps que je suis très inquiet. Vous aurez remarqué que notre stock d’ex-présidents de la république, un temps très fourni, au point de menacer l’équilibre financier du poste de dépenses relativement conséquent affecté à la subsistance, aux déplacements et à la protection des anciens chefs de l’état, ce stock, disais-je, a été récemment amputé de deux de ses représentants, et non des moindres. Jacques Chirac, malgré son régime à base de pommes, mâtiné de tête de veau et de bière mexicaine, a lâché la rampe en 2019, et Valéry Giscard d'Estaing en 2020.
Et voilà que j’apprends que Nicolas Sarkozy serait atteint, je cite, d’une « pathologie à haut risque » qui a nécessité une prescription médicale pour qu’il puisse bénéficier en urgence d’une vaccination contre le covid 19, dont on comprend qu’il pourrait lui être fatal. Il y aura toujours quelques grincheux pour faire remarquer qu’en période de pénurie de vaccin, le sens civique d’un ancien responsable politique et la simple décence aurait commandé de ne pas recourir à ce qui sera inévitablement présenté comme un passe-droit, mais c’est faire bon marché d’une vie qui est peut-être menacée. On ne peut pas imaginer qu’un homme qui a consacré toute son existence à conquérir le pouvoir et à tenter de le conserver, dans l’unique intérêt des Français, ses compatriotes, pourrait faire usage de son statut pour bénéficier d’un favoritisme déplacé. Non, il faut que l’affaire soit sérieuse pour que Nicolas Sarkozy, qui trompe son monde en affichant une santé insolente et en mettant en scène une activité débordante, se soit résolu à accepter l’injection salvatrice. Par contre, on se perd en conjectures sur la nature de la maladie qui le menace, lui qui n’a pas, tout au long de son mandat, attrapé le moindre rhume.
Mais, le ministre de la Santé l’a bien rappelé, Nicolas Sarkozy a droit, comme tout le monde, au secret médical, et il est le seul à pouvoir le briser, s’il le souhaite. Et apparemment, il ne le souhaite pas. C’est un peu dommage, y compris dans son propre intérêt. On lui prête la tentation de recommencer à réfléchir en se rasant le matin à reprendre du service, juste pour réunifier sa famille politique, un peu dispersée façon puzzle en ce moment. Les Français seraient sûrement intéressés de savoir s’il ne va pas leur claquer entre les mains si d’aventure ils voulaient l’élire en 2022. Évidemment, la situation est cornélienne. Soit Nicolas Sarkozy est vraiment atteint d’une affection pouvant ruiner sa carrière future, si tant est qu’il en ait encore une, soit il s’est servi d’une menace hypothétique pour passer devant tout le monde comme certaines vieilles dames chez le boucher. L’image est peu glorieuse dans les deux cas.
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