Deux pigeons…
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 29 décembre 2019 10:43
- Écrit par L'invitée du dimanche
Se sont échappés de la fable de La Fontaine, pour se percher sur une branche de saule en face de la fenêtre de mon bureau…
J’avoue, j’ai été émue par le comportement de ces deux oiseaux, que pourtant je ne porte pas dans mon cœur, car ils sont responsables de dégâts dans le jardin. À les voir serrés l’un contre l’autre, se bécotant ou se lissant les plumes, fidèles au rendez-vous tous les matins, je les envie de retrouver chaque jour ce qui ressemble fort à de la tendresse !
Le fabuliste les présentait comme deux frères, dont l’un voulait partir, pour aller voir des horizons lointains, pour avoir plus à dire à son retour, plongeant l’autre dans l’inquiétude et la tristesse.
À la fin de la fable, il parle d’eux, comme deux amants auxquels il conseille de ne pas s’éloigner… amis, frères, amants ? Tachan l’a si bien chanté…
« Entre l’amour et l’amitié dites-moi donc la différence, l’amour et l’amitié ont la même gueule d’innocence, entre l’amour et l’amitié se cache un petit bout d’enfance ».
Rappelons-nous Montaigne avec son ami La Boétie : pourquoi je l’aimais ? Parce que c’était lui parce que c’était moi.
Même si l’amitié est une tendresse nourrie du plaisir de partager des intérêts et des goûts, c’est quand même un sentiment qui advient à partir d’une alchimie secrète, et peu importe après tout, les dissemblances, voir les dissonances, Montaigne a raison, acceptons les évidences !
Et souvenons-nous de la rencontre du Petit Prince avec le renard (chapitre 21)
« Qui es-tu ? Je suis un renard.
Viens jouer avec moi…
"Je cherche des amis…
Je ne peux pas jouer avec toi, je ne suis pas apprivoisé…
C’est quoi apprivoisé ?
… être apprivoisé ça signifie créer des liens… si tu m’apprivoises nous aurons besoin l’un de l’autre… tu seras pour moi unique au monde, et je serai pour toi unique au monde…
Ma vie sera comme ensoleillée quand tu m’auras apprivoisé…
Tu as des cheveux couleur d’or, le blé qui est doré me fera me souvenir de toi…
J’aimerai le bruit du vent dans les blés…
Comme il n’y a pas de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis, si tu veux un ami, apprivoise-moi…
À l’heure du départ… je pleurerai, dit le renard…
C’est ta faute, tu vas pleurer, alors tu n’y gagnes rien…
J’y gagne à cause de la couleur des blés…
Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé…
Comme il est d’usage en cette période, je forme des vœux pour ceux qui me lisent et les autres, afin que leur nouvelle année soit éclairée par la présence d’un ami, celui qui sait tout de vous et qui vous aime quand même. L’amitié, "Rien n’est plus commun que le nom, rien n’est plus rare que la chose, qu’un ami véritable est une douce chose" écrit La Fontaine.
Un peu d’humour empreint de vérité à méditer pour terminer, avec Desproges.
« La caractéristique principale d’un ami est sa capacité à vous décevoir »
Message perso… bonne année, Loulou.
L’invitée du dimanche
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