Polémiques
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 26 mai 2019 09:58
- Écrit par L'invitée du dimanche
Controverses, discussions, querelles, disputes… à vous de choisir, de toute façon, à chaque fois, au-delà du sens littéral du terme qui signifie « disposé à la guerre », il s’agit d’un affrontement donnant lieu à des échanges publics, le plus souvent écrit, mais aussi oral, entre plusieurs adversaires qui s’agressent plus ou moins ouvertement, et qui développent des critiques sur des sujets divers à partir d’opinions opposées.
Les procédés utilisés pour développer les discours polémiques sont très variés, ils vont du pamphlet à la propagande, sans oublier la satire, le manifeste, le sarcasme.
Il n’y a pas un domaine qui échappe à cet exercice, la surinformation, l’inflation des médias, le développement sans cesse croissant des réseaux sociaux font que l’on crée les polémiques pour les polémiques, la polémique devient le piédestal des célébrités !
Il est des politiques qui se félicitent que les polémiques soient alimentées par leurs contradicteurs, c’est une façon de se faire reconnaître, et d’ouvrir des débats dont ils espèrent sortir vainqueurs.
Une polémique est un révélateur des positions institutionnelles, elle fait apparaître les clivages, elle peut être positive si cela permet de redistribuer les influences de pouvoir, de remettre en question les rapports de force. C’est aussi une preuve d’une crise de confiance dans les médias et dans les politiques. Le danger c’est qu’elles appellent la haine plutôt que la controverse.
Cette période préélectorale est riche en occasions de polémiques, fort utiles pour éclairer des profils et des programmes.
Madame Loiseau en a nourri plus d’une, aussi bien à cause de son ancienne appartenance à des mouvements d’extrême droite, qu’à cause de ses soutiens à la Pologne ouvertement homophobe contre le mariage pour tous, et aussi quand elle considère la campagne de son parti comme un « blitzkrieg positif » référence malheureuse au nazisme…
Il n’est pas jusqu’à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, qui ne soit sujet de polémiques, reconstruction à l’identique, reconstruction moderne, les deux écoles s’affrontent.
Vincent Lambert est devenu totalement malgré lui un sujet polémique, à la fois philosophique et moral, où, à partir du déchirement des membres de sa famille, on voit se développer des arguments pour le droit à la vie, la fin de vie dans la dignité, l’acharnement thérapeutique, le droit de disposer de son corps.
Jusqu’à Alain Delon dont la palme d’honneur a déclenché une polémique contre le comité du festival, « qui envoie un signal négatif aux femmes et aux victimes de violence » en honorant un personnage raciste, homophobe, misogyne.
Ce rapide tour d’horizon, confirme qu’il n’y a pas un domaine qui lui échappe, elle témoigne, paraît-il, de la vitalité d’une société.
Faut-il penser comme Sarkozy : « le drame c’est quand il n’y a plus de polémiques. Il n’y a plus de polémiques, il n’y a plus d’idées, il n’y a plus de projets, il n’y a plus rien. » ? À moins que l’on souscrive à cette pensée de Camus dans « l’homme révolté », propagande ou polémique sont deux sortes de monologues qui remplacent le dialogue ! Voilà de quoi peut-être ouvrir une nouvelle polémique, avant de réfléchir aux moyens de sortir de ces rencontres plus ou moins conflictuelles.
L’invitée du dimanche
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