Quand Elon rencontre Donald
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 22 janvier 2025 11:13
- Écrit par Claude Séné
Ce titre vous rappelle quelque chose ? C’est normal. Il est décalqué de celui d’un film de Rob Reiner, « Quand Harry rencontre Sally », une comédie romantique classique, dans laquelle tout le monde sait que les personnages principaux vont finir par se rendre compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre et qu’ils doivent, de toute urgence, filer ensemble le bonheur parfait. Et c’est l’impression que me laisse le nouveau couple à la mode que forment le businessman richissime et le 47e président des États-Unis. Ces deux là étaient faits pour s’entendre comme larrons en foire, ou encore comme Clyde Barrow et Bonnie Parker. Là où le couple détonne, c’est qu’il incarne un nouveau genre, dont ni l’un ni l’autre ne veut officiellement.
Il s’agit en effet d’une « bromance » entre deux masculinistes dont le pire cauchemar est l’existence de personnes revendiquant leur transition de genre. C’est le cas d’Elon Musk, dont la propre fille est née sous une identité masculine, et qu’il rejette violemment depuis qu’elle est devenue officiellement une femme. Quant à Donald Trump, il fait semblant de croire qu’il suffit de signer un décret pour tirer un trait sur toutes les personnes ne rentrant pas dans les cases du genre masculin ou féminin. Pour revenir au film de 1989, « When Harry met Sally » en version originale, il existe une scène culte dans laquelle Sally, alias Meg Ryan, feint d’éprouver un orgasme au restaurant, pour démontrer à Harry, Billy Cristal, qu’elle peut parfaitement simuler en cas de besoin et que son partenaire n’y verra que du feu. Et une cliente du restaurant qui a suivi toute la scène de s’écrier qu’elle veut commander la même chose que Sally en espérant la même satisfaction.
En voyant les démonstrations d’excitation d’Elon Musk au cours des meetings, le conduisant à des comportements faisant penser à des saluts nazis, on est en droit de se demander s’il n’est pas en permanence sous l’influence de produits illicites. Quoi qu’il prenne, ça doit être de la bonne. Ses gesticulations d’estrade, outre qu’elles sont grotesques, me font penser aux démonstrations d’intimidation des boxeurs ou des catcheurs avant les combats, inspirées de l’archétype ancestral, connu sous le nom de King Kong, qui se frappait la poitrine d’un air menaçant. Donald Trump, lui, se contente de quelques moulinets étriqués et un pas de danse stéréotypés, au point de se demander qui est le véritable patron de cet attelage improbable de deux bateleurs qui tirent pour l’instant dans le même sens, celui de leur communauté d’intérêts. Ah ! oui, j’oubliais. Elon Musk ressemble assez étonnamment au personnage d’Harry, pour Donald Trump et Meg Ryan, je vous laisse juges.
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