Guerre des gangs

Un enfant de 5 ans a été victime de coups de feu lors d’une course poursuite dans la périphérie de Rennes et se trouve dans une situation inquiétante au moment où j’écris ces lignes, son pronostic vital étant engagé puisqu’il a été atteint à deux reprises à la tête. Il semble que le père, qui conduisait le véhicule où se trouvait l’enfant tentait d’échapper à une bande rivale qui le suivait dans le but évident de le tuer, pour prendre le contrôle du trafic de drogue local, que l’on sait très lucratif et donc âprement disputé. Cet épisode n’est pas le premier après notamment le décès d’un enfant de 10 ans dans le quartier Pissevin à Nîmes en 2023.

Tous coupables ?

Qui peut se vanter de n’avoir jamais ressenti un sentiment de culpabilité, causé, déclenchant une émotion ressentie après avoir commis un acte ayant un effet négatif sur autrui, ou sur soi-même ?

C’est une émotion auto consciente, la faute est réelle ou imaginaire, on peut se sentir coupable d’actes fantasmés que l’on a rêvé de commettre, de pensées que l’on a eues !

Le blues de Moody’s

Il est peu de dire que la décision de l’agence de notation Moody’s sur la note de la France dont dépend directement la capacité du pays à s’endetter à un intérêt supportable sur les marchés financiers était attendue comme le loup blanc. Contrairement à ce que craignaient les observateurs, cette note qui est exprimée par une combinaison de lettres, dans laquelle le 20 sur 20 se présente comme le triple A, une appréciation devenue rare que seuls 9 pays décrochent encore, n’a pas été dégradée hier. Elle reste à Aa2, soit l’équivalent d’un 18 sur 20, mais fait l’objet d’une « perspective négative », l’antichambre d’une dégradation possible lors de la prochaine évaluation.

Si la photo est bonne

Le sommet 2024 du groupe des BRICS à Kazan s’est achevé hier sous la présidence de Wladimir Poutine dont c’était le tour de recevoir les dirigeants des pays adhérents à ce que l’on a pris l’habitude d’appeler le « Sud global ». Pour le maître du Kremlin, le seul fait de pouvoir afficher le rôle de la Russie, au centre d’une photo de famille à laquelle ne manquait que le président brésilien Lula qui s’était fait représenter, est déjà un succès en soi. Il matérialise ainsi l’inefficacité des sanctions occidentales et l’échec des tentatives d’isoler la Russie pour la mettre au ban des nations.