À contretemps

Il y a probablement eu un moment où les représentants du pouvoir auraient été bien accueillis en se rendant sur les lieux de la catastrophe climatique qui a touché la région de Valence, mais ce moment a visiblement été dépassé et désormais le pouvoir central et même local n’est plus le bienvenu. C’est ce qui est arrivé au roi Felipe VI quand il est allé, en compagnie de son épouse Letizia ainsi que le Premier ministre Pedro Sanchez, à la rencontre des sinistrés et de ceux qui tentent laborieusement d’aider à dégager les décombres et retrouver les victimes.

Fin de partie ?

Je croyais plus ou moins terminé l’âge d’or des « raves parties » comme on les nommait dans un franglais approximatif, et que l’administration avec son sens bien connu de la périphrase appelle désormais « un rassemblement festif à caractère musical », mais visiblement je me trompais. Ce qui semble bel et bien révolu, ce sont les fêtes géantes telles qu’on a pu les connaître dans le passé, qui drainaient des foules considérables de « teufeurs » à l’échelle européenne. Elles semblent avoir été remplacées par des fêtes à taille humaine et se tenir aussi dans de petites bourgades, dont une à quelques kilomètres de chez-moi, qui compte environ 4000 habitants, et où 200 raveurs se sont retrouvés il y a quelques mois.

Bons voyages

Grâce à la généralisation en 1936 des congés payés, où seulement 600 000 Français sont partis en vacances, ils étaient 1 700 000 en 1937 ! La cinquième semaine de congés payés en 1982 et la semaine de 39 heures ont permis qu’en 2020 67 % des Français, soient 31,3 millions, comptaient partir en vacances dont 24 millions dans un hébergement payant, pour une moyenne de huit jours.

Les 33 % qui ne sont pas partis habitent les zones rurales ou la périphérie des grandes agglomérations et manquent de moyens financiers.

Domaine réservé

Depuis que le président de la République a réussi tant mal que bien à nommer un gouvernement pour la France après moult péripéties, il s’est semble-t-il résigné à lui laisser les rênes du pouvoir dans la plupart des domaines de compétences ministérielles, ne serait-ce que pour lui imputer les difficultés qui ne manqueront pas de se présenter pour faire voter un budget acceptable par le parlement, et dont l’essentiel sera de faire payer la facture par les Français, sans s’attaquer aux plus grosses fortunes. Toutefois, si Emmanuel Macron évite de s’exposer en allant « au charbon » sur les sujets les plus risqués de la gestion des affaires courantes, il a visiblement l’intention de se mettre en valeur sur ce que l’on appelle « le domaine réservé ».