Je m’excuse

Cette formulation fautive, qu’il faudrait remplacer par quelque chose comme : « je vous prie de bien vouloir m’excuser », reflète assez bien l’état d’esprit des personnes qui l’utilisent. Au fond, le locuteur estime qu’il peut s’absoudre lui-même, en corrigeant ses propres déclarations, et que cela devrait suffire. C’est ainsi que le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a qualifié sa formulation de maladroite quand il a évoqué l’immigration à propos de la présence à la Réunion de Mahorais, tout aussi français que lui, puisqu’originaires du 101e département français. L’erreur est humaine, c’est vrai, mais elle a parfois bon dos. Le ministre aura beaucoup de mal à faire admettre qu’il n’est pas influencé par des préjugés et que ses déclarations ne reflètent pas des impensés culturels.

Ce n’est pas parce que…

l’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ! Le président de la République n’était même pas né quand est sorti en 1975 ce film parfaitement dispensable de Jacques Besnard, dont le mérite le plus substantiel semble avoir été de permettre aux acteurs principaux : Bernard Blier, Jean Lefebvre et Michel Serrault, de payer leurs impôts. Si le film est un de ces « nanars » dont un acteur comme Michel Galabru disait qu’ils lui ont toujours permis de nourrir sa famille, son titre à la Audiard, lui, aura inspiré des générations d’hommes politiques, et notamment Emmanuel Macron.

Le temps des règlements de comptes

Après « le temps des tempêtes », paru en 2020, l’ancien président Nicolas Sarkozy publie la semaine prochaine « le temps des combats », un récit autobiographique des années de 2009 à 2011, où il était encore au pouvoir, et il semble qu’il ait surtout voulu régler ses comptes avec son ancienne famille politique, qui l’a pourtant porté aux plus hautes fonctions de l’état. Il égratigne au passage l’actuel locataire de l’Élysée, d’une part probablement par dépit amoureux en voyant ses initiatives et suggestions diverses écartées par Emmanuel Macron, et d’autre part par orgueil de rester dans son esprit comme le meilleur président possible dans un monde compliqué.

À vot’bon cœur !

Pour certaines familles, ce mercredi 16 août était attendu avec impatience. C’est aujourd’hui que leur est versée l’Allocation de rentrée scolaire (ARS) qui leur permettra de commencer les courses de rentrée pour les fournitures scolaires, sans devoir se retrouver dans la cohue de dernière minute, synonyme d’énervement et de recherche parfois infructueuse des produits demandés par l’école ou le collège. Cette aide versée par la Caisse d’Allocations Familiales est loin d’être anecdotique. Elle concerne 3 millions de familles et 5 millions d’enfants et elle est octroyée sous conditions de ressources. Elle sera cette année de 398 euros pour les plus jeunes, jusqu’à 434 euros pour les adolescents.