Une affaire peut en cacher une autre

On entend beaucoup parler ces jours derniers du fléau que représente le harcèlement et notamment celui qui s’exerce en milieu scolaire. Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, s’est ému à juste titre d’un courrier émanant du rectorat de l’Académie de Versailles, dans lequel la famille d’un enfant harcelé a été explicitement accusée de mensonge et de dénonciation calomnieuse, menacée de sanctions judiciaires et priée même pas poliment de prendre un autre ton et un autre langage pour s’adresser à l’institution. On sait depuis que, malheureusement, Nicolas, l’enfant harcelé âgé de 15 ans a mis fin à ses jours le 5 septembre dernier.

Prix du carburant : tout et son contraire

L’idée a été lancée par la Première ministre comme un ballon d’essai avant d’être reprise massivement par le gouvernement. Il s’agit d’autoriser temporairement la vente à perte du carburant pour faire baisser artificiellement son prix, qui pèse sur les dépenses des ménages et surtout empêche les dirigeants d’afficher un progrès dans la lutte contre l’inflation, repartie à la hausse de plus belle. Le gouvernement a déjà fait pression sur les industriels pour qu’ils plafonnent le prix à la pompe. Le gain sur un plein étant dérisoire, les effets de la mesure sont très insuffisants, dans l’état actuel des choses.

Tout feu tout flamme

Petit regard sur la mythologie grecque.

Après la mort de Kronos, les dieux et les titans se partagent l’univers, Zeus demande à Prométhée de créer l’homme, ce qu’il fait à partir de glaise et d’eau auquel Athéna insuffle la vie, et demande à son frère Épiméthée de l’aider pour sa mission. Ce dernier offre alors tous les dons les plus importants aux animaux, force, rapidité, courage, ruse, et laisse l’être humain fragile et démuni. Pour corriger ce déséquilibre Prométhée vole le feu de l’Olympe pour le donner aux hommes, pour les rendre plus forts, pour la survie de leur espèce.

Le cabri botte en touche

Pourquoi ce titre énigmatique ? Patience. Le cabri, c’est Emmanuel Macron. Interpelé sur la gestion de la crise migratoire et le nombre record de migrants débarqués récemment sur l’île italienne de Lampedusa, le président français a semblé vouloir sauter sur sa chaise comme un cabri, en criant : « l’Europe, l’Europe, l’Europe », paraphrasant ainsi la formule célèbre utilisée par le général de Gaulle dans un discours le 14 décembre 1965, et qui est restée dans les mémoires comme un exemple de l’inefficacité des déclarations incantatoires. Il aurait pu ajouter, comme De Gaulle, que « cela n’aboutit à rien, et cela ne signifie rien ».