Brexit cherche leader, désespérément

Un peu moins de la moitié des Anglais s’était réveillée avec une gueule de bois carabinée au lendemain de la victoire surprise des partisans de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. L’autre moitié est en train de se demander si on ne l’aurait pas menée en bateau. En toute logique, ce devrait être au camp qui a gagné de mener les négociations de sortie, puisque David Cameron estime qu’il est mal placé pour le faire, ce dont on ne peut pas le blâmer. Seulement, les principaux artisans de la campagne du non à l’Europe ont découvert subitement qu’ils avaient des tas de choses plus urgentes à faire que d’assumer les conséquences de leurs actes.

L’homme en imperméable mastic avec une serviette sous le bras

Samedi dernier, dans le ronron de la télévision allumée en prévision du journal du soir, un sujet consacré à Michel Rocard. Tiens, on en parle comme s’il était mort. Jusqu’à ce que je me rende compte que c’était effectivement le cas. Par la suite, beaucoup de réactions, évidemment, et la nouvelle, reprise en boucle dans tous les médias. Comme souvent, une expression que tout le monde répète à l’envi. J’apprends que Michel Rocard incarnait « un socialisme conciliant ». Quèsaco ? Tout ça parce que les journalistes ne sont pas fichus de prendre leur respiration aux bons endroits.

Pêle-mêle

Mon billet ce dimanche sera un peu fourretout… d’abord, je vous avais promis de revenir après le référendum de Notre-Dame des Landes, j’y reviens. Comme prédit, le oui l’a emporté, mais je m’étais trompée sur l’importance de la participation, bien que presque la moitié de la population ne se soit pas sentie concernée. Quoi qu’il en soit, je souhaite bon courage au gouvernement qui a enfin son alibi pour mettre en place ce projet qui va de toute façon être retardé encore par différentes démarches judiciaires y compris devant la Commission européenne pour infraction sur la réglementation environnementale, demandées par les opposants. Après tout, on n’est pas à quelques années près, on a déjà bien attendu 50 ans !

Banalisation de l’horrible

Je l’avoue, le chroniqueur se sent bien démuni devant la répétition de ces actes de terrorisme dans le monde entier. Tous les regards étaient tournés vers la France qui semblait la cible prévisible de nouveaux attentats du fait de l’exposition médiatique du championnat européen de football et du Tour de France. Fort heureusement, et pour le moment, il n’en a rien été, sans que l’on puisse affirmer que c’est le résultat d’une vigilance renforcée, ou seulement d’une diversification des objectifs potentiels des terroristes. Cette fois, c’est l’aéroport international d’Istanbul qui a été visé, avec des méthodes rappelant fortement celles utilisées en Belgique en mars dernier.