Pêle-mêle

Mon billet ce dimanche sera un peu fourretout… d’abord, je vous avais promis de revenir après le référendum de Notre-Dame des Landes, j’y reviens. Comme prédit, le oui l’a emporté, mais je m’étais trompée sur l’importance de la participation, bien que presque la moitié de la population ne se soit pas sentie concernée. Quoi qu’il en soit, je souhaite bon courage au gouvernement qui a enfin son alibi pour mettre en place ce projet qui va de toute façon être retardé encore par différentes démarches judiciaires y compris devant la Commission européenne pour infraction sur la réglementation environnementale, demandées par les opposants. Après tout, on n’est pas à quelques années près, on a déjà bien attendu 50 ans !

L’autre sujet de ce billet c’est de vous informer que je prends mes quartiers d’été et comme tous les ans depuis qu’on m’a confié cet espace, je me la coule douce pour trouver des sujets en prenant un thème dont il me suffit de tirer le fil rouge. C’est ainsi que vous avez eu droit de faire un peu d’herborisation, puis de vous promener sur les îles, de remettre quelques poètes au goût du jour, et cette année, allez savoir pourquoi, j’ai envie d’aller gratter un peu de notre conscience morale et je me suis laissée accrocher par les sept péchés capitaux !

Mal m’en a pris, car j’ai ouvert une véritable boîte de pandore d’où il est sorti la question de l’héritage judéo-chrétien et de sa morale, face à une morale laïque. Impossible de faire l’impasse sur quelques questions essentielles avant de m’attaquer à chaque péché, chacun son tour…

Il serait vain de nier notre héritage culturel, religieux et humaniste, du judaïsme et de la chrétienté à partir duquel se sont développées les valeurs universelles qui constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité et l’État de droit, inscrits tels quels dans la constitution européenne, sans référence au religieux.

La morale judéo-chrétienne reste une morale de l’interdit, de l’obligation, du devoir et de la culpabilisation (d’où la notion de péché) et seule la morale laïque reste un rempart contre l’intégrisme religieux et la montée des communautarismes. L’invocation des racines chrétiennes aurait tendance ces derniers temps à servir de prétexte à une xénophobie et un rejet de l’islam diabolisé… voir les déclarations de Nadine Morano !!! Ma propre morale a pour objectif de ramener à l’essentiel, à savoir le souci de l’autre, de l’étranger, du plus vulnérable, et de renforcer chacun, croyant ou non-croyant, dans son humanité et d’appliquer une tradition d’intégration léguée par 2000 ans d’histoire chrétienne et européenne.

Ce petit écart ne m’a pas fait changer d’intention pour le thème de cet été, mais il m’a semblé indispensable de situer même très succinctement son origine, ne serait-ce que pour mieux comprendre que j’ai envie de le traiter avec une certaine distance par rapport à son origine.

 Rendez-vous dimanche prochain avec le péché d’orgueil.

L’invitée du dimanche