Exorbitant

Emmanuel Macron restera l’homme de la poudre de perlimpinpin, Guillaume Pepy, celui des carabistouilles, et Bruno Le Maire pourrait entrer dans l’histoire comme celui du privilège « exorbitant » que constituerait le statut des cheminots. Bien entendu, comme tout technocrate qui se respecte, le ministre de l’Économie emploie ce terme dans son sens originel, c’est-à-dire ce qui déroge aux habitudes, qui sort de l’ornière des usages courants. Il ne peut toutefois éviter d’être entendu dans le sens commun qu’il a pris, celui d’une mesure de faveur excessive et injustifiée.

Le monde selon Trump

Il est beaucoup moins compliqué que vous l’imaginez. Visiblement, à l’intérieur de la tête de Donald Trump, le panorama doit ressembler à la forme la plus élémentaire d’un labyrinthe. C’est-à-dire une construction expérimentale dans laquelle le choix se résume à prendre un embranchement ou un autre pour découvrir la nourriture dissimulée qui tient lieu de stimulus et de récompense. Là où des rats de laboratoire sont capables d’échafauder des stratégies complexes pour parvenir à leurs fins, une poule ne réussira pas l’épreuve plus d’une fois sur deux, soit la probabilité induite par un choix fait au hasard sur le modèle du pile ou face.

Contrefaçon

France 3 diffusait hier soir un documentaire hagiographique sur Emmanuel Macron à l’occasion du 1er anniversaire de son élection miraculeuse à la tête de notre beau pays. Par la grâce des coups de communication, les « bonnes feuilles » de l’interview présidentielle avaient déjà fuité sur internet, ce qui m’a permis de vaquer à mes propres occupations et de m’épargner le pensum d’une émission tout entière dévouée à la voix de son maître, où la soupe était servie par un « journaliste » depuis récompensé par une promotion à la tête de La Chaîne Parlementaire, une pantoufle prestigieuse, rémunératrice, et pas trop fatigante.

Camembert !

Camembert, Donald Trump ! fermez un peu votre boite à camembert, ça nous fera des vacances. Que vous serviez la soupe aux gogos américains qui se satisfont d’un nationalisme exacerbé et ne voient pas que leur pays se couvre de ridicule en ayant à sa tête un avatar du clown de Mac Donald, c’est une affaire entre eux et vous, qui pourrait se régler à l’occasion des élections de mi-mandat. Mais que vous insultiez la mémoire des victimes du terrorisme pendant les attentats du Bataclan pour servir vos intérêts électoralistes, c’en est trop.