Mila, un fait de société

Ou une affaire d’État ? Mila, au cas où vous n’en auriez pas encore entendu parler, est une jeune fille de 16 ans, menacée de mort pour avoir osé dénigrer publiquement sur Instagram les religions et en particulier l’Islam, en des termes crus. Elle a de ce fait été l’objet d’un véritable lynchage médiatique. À l’abri derrière l’anonymat des réseaux sociaux, de courageux internautes ont dévoilé son identité et révélé le nom du lycée qu’elle fréquentait et dans lequel elle ne peut plus se rendre, tant que sa sécurité n’y sera pas assurée.

Cache-misère

Cachez ces migrants que je ne saurais voir ! La préfecture de la région parisienne, assistée de la préfecture de police, a procédé hier au démantèlement et à l’évacuation du campement de la porte d’Aubervilliers sur le périphérique. Plus de 1400 migrants installés sauvagement dans des conditions infâmes ont été « mis à l’abri » dans des gymnases et des centres dédiés. Cette évacuation était rendue nécessaire par la précarité et l’insalubrité des installations de fortune. Une situation dramatiquement endémique rendue encore plus insupportable par la proximité des élections municipales.

Petits calculs entre faux amis

On peut être un génie en Mathématiques et ne rien comprendre à l’Arithmétique électorale. Cédric Villani a décidé contre vents et Macron de s’accrocher à sa candidature à la mairie de Paris, malgré les sondages qui ne le créditent que de 10 % des intentions de vote. Ce faisant, il saborde le peu de chances qui restaient à son petit camarade de parti, avec lequel il semble n’avoir aucune envie de passer des vacances et partager encore moins d’affinités électives. J’imagine que dans le camp de la maire sortante on boit du petit lait, bien que rien ne soit encore gagné.

Du nouveau à l’Est

Dans la famille Corona, je demande le virus. Beaucoup moins sympathique a priori que la marque de bière préférée de l’ancien président Chirac, ou du format de cigare le plus populaire, ni trop gros, ni trop petit, le virus nCoV 2019 présente une forme circulaire à l’examen microscopique, comme celui du plus connu de ses prédécesseurs, celui du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui a fait des centaines de morts en 2002 et 2003. Dans les deux cas, le péril est venu de la Chine, et je vous épargne les jeux de mots sur la couleur jaune ou l’empire du Milieu.