Anne de Bretagne

Bretonne de cœur et d’adoption, je me dois de lui rendre hommage ici !

Née en 1477 à Nantes, aucun de ses parents n’était breton, donc elle ne parlait pas la langue, pourtant elle deviendra et restera à travers les temps, un symbole de la résistance bretonne.

À la mort de son père François II, elle a 12 ans, elle hérite du duché de Bretagne. Avec sa capitale Rennes, ce duché a une cour, une chancellerie, une université, une armée, il fixe les impôts, il bat la monnaie… Il est très convoité par le roi de France, Charles VIII.

Du pain ou des jeux

Qui aurait cru il y a seulement un mois que les Français se passionneraient à ce point pour des Jeux olympiques dont ils ne percevaient au fond que les difficultés de tous ordres qui n’allaient pas manquer de s’abattre sur la population. Les discours les plus défaitistes circulaient sur les réseaux dits sociaux et il était de bon ton pour un influenceur de prédire les pires catastrophes afin de dissuader le plus de Parisiens possibles de rester sur place et au plus possible de touristes de s’abstenir de choisir la France comme destination de vacances.

Un échange historique

On aurait pu se croire revenu à la période de la guerre froide entre deux blocs qui arrêtaient provisoirement de s’affronter directement pour procéder à la libération de ressortissants des pays adverses, en échange du retour au pays de leurs compatriotes détenus par leurs adversaires. Ces échanges avaient lieu le plus souvent sur un pont situé entre Berlin et Potsdam, le Glienicker Brüke, surnommé « le pont aux espions », qui donnera son titre au film que Steven Spielberg lui a consacré en 2015. Pas moins de 26 personnes dont deux mineurs ont ainsi pu regagner leur pays d’origine, après des années pour certains de négociations très serrées.

Léonmania

Il l’a fait ! Au-delà de l’exploit sportif consistant à remporter deux finales à quelques heures d’intervalle, face à une concurrence relevée, Léon Marchand, le nageur toulousain de 22 ans seulement, a conquis le cœur des Français, même ceux qui ne s’intéressaient pas beaucoup aux Jeux olympiques en général et aux épreuves de natation en particulier. Comme beaucoup d’autres nations, la France est sensible au prestige national, et ce sont les exploits des sportifs qui sont souvent les vecteurs d’un enthousiasme absent d’une vie routinière, voire morose. Alors que les épreuves de triathlon étaient repoussées pour cause de mauvaise qualité bactériologique des eaux de la Seine, on avait bien besoin de cet exploit pour ne pas succomber à un pessimisme toujours prompt à resurgir.