Trêve des confiseurs
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le jeudi 22 décembre 2016 10:22
- Écrit par Claude Séné
C’est une ville bien connue des cruciverbistes. Sa définition est un défi pour les fabricants de grilles, afin de lui trouver une alternative originale sortant des sentiers battus, tels que : « en Côte d’Or », « nœud ferroviaire » ou encore « sur la Tille ». En deux petites lettres, commençant par un « i », et n’étant pas Io, un autre incontournable des mots croisés, il s’agit évidemment de la ville d’Is, la terrienne, à ne pas confondre avec l’autre, la marine, la cité engloutie d’Ys, celle du roi Gradlon et de la marée qui remonte à la vitesse d’un cheval au galop.
C’est donc dans cette bonne ville d’Is-sur-Tille qu’Alain Donnat a passé l’essentiel de sa carrière de professeur d’EPS, et plus précisément 38 ans au collège Paul Fort. Un bel exemple de fidélité qui lui a valu l’estime de ses collègues et l’affection des collégiens. Il faut dire qu’il peut se targuer de ne jamais avoir dû recourir à la moindre heure de colle pour exercer son métier. Il était cependant loin de s’imaginer qu’au moment de son départ à la retraite il y a quelques jours, il serait l’objet d’un hommage aussi émouvant qu’inattendu. En effet, les 700 élèves du collège lui ont fait une haie d’honneur pour l’accompagner jusqu’à la porte de l’établissement, en l’applaudissant chaleureusement et en l’acclamant, certains lui remettant des dessins faits à son intention. La scène a été immortalisée par un collègue du nouveau retraité et mise en ligne par son épouse. Par la grâce du bouche-à-oreille et le relais des réseaux sociaux, la vidéo est devenue virale et elle a été visionnée par près d’un million d’internautes à ce jour.
Et c’est vrai que ça fait du bien de savoir que certains enseignants ont gardé le feu sacré malgré les vicissitudes d’un métier devenu souvent ingrat, en butte à des critiques permanentes et aux accusations de travailler 6 mois par an d’un Nicolas Sarkozy. Et cela fait aussi du bien de voir des élèves qui apprécient leur travail et savent reconnaitre les qualités humaines au-delà de la fonction de l’enseignant. Nous avons tous connu, du moins je l’espère, au moins un prof qui a joué le rôle de déclencheur de quelque chose au cours de notre scolarité. C’est cela qui a été reconnu et apprécié par les élèves du collège Paul Fort, et aussi par les internautes qui auront été émus par cette scène et qui auront, comme le prof nouvellement retraité, écrasé leur petite larme devant ce témoignage de sympathie et de gratitude. Par ces temps qui courent de plus en plus vite, c’est appréciable.
Commentaires
dont le rôle est souvent est souvent décrié voire minimisé.j'ai versé une petite larme en pensant à Cam qui se souciait en particulier des enfants ayant besoin de rééducation et dont le poste fut supprimé en 1978(déjà)pour faire des économies.....