Respirez… ne respirez plus…

C’est ce qui attend nos descendants si des mesures efficaces et mondiales ne sont pas prises rapidement !

L’air que l’on respire est constitué de 78 % d’azote, 21 % d’oxygène, et 1 % (dont CO2 0,04 %) de gaz rares, gaz brouillards toxiques, poussières et micro-organismes, ce 1 % peut-être produit en partie à l’état naturel et par le résultat des activités humaines.

Les principaux polluants chimiques sont l’ozone troposphérique surtout l’été, l’oxyde d’azote en provenance principalement des véhicules diesels, le monoxyde de carbone, résultat de la combustion incomplète de l’essence, du charbon de bois, des cigarettes… le dioxyde de soufre produit lors de la combustion des charbons et des pétroles, l’ammoniaque qui neutralise le SO2, les composants organiques volatiles (COV), le benzène étant le plus dangereux, il est cancérigène, et produit par l’évaporation du carburant et le trafic routier. La nature a des polluants naturels dus à la corrosion des roches, aux cendres des éruptions volcaniques, aux bactéries, aux champignons, aux virus, aux catastrophes naturelles ou industrielles.

Notre intérieur n’est pas indemne, il est pollué rien qu’en laissant entrer la pollution extérieure, l’air conditionné, les matériaux utilisés, vernis, peinture, agglos, les fumées de tabac, les poussières.

Les éléments de l’air qui menacent notre santé, voire notre vie, sont ce qu’on appelle les particules fines, produites par les 1 % signalés plus haut : selon les normes de l’OMS, l’air ne devrait pas en contenir plus de 10 µg par mètre cube, Grenelle a mis la norme à 15 µg par mètre cube.

Ces particules fines atteignent tous les organes du corps en rejoignant la circulation sanguine via les alvéoles pulmonaires, provoquant bronchites, asthme, bronchiolites, pneumonies, maladies cardio-vasculaires et affectant la fertilité masculine et animale. On dénombre 48 000 morts par an dus à la pollution de l’air, soit 9 % de la mortalité nationale. Selon que vous habitez dans les 5 % de villes dont l’air contient moins de 20 µg par mètre cube de particules fines ou que vous résidez dans les grandes métropoles telles que Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille, Lille… évaluez vos risques ! Certaines stations de métro parisien à titre d’exemple, peuvent atteindre 150 µg par mètre cube et jusqu’à 1000 µg par mètre cube aux heures de pointe, à cause de l’activité ferroviaire et des bouches d’aération à hauteur des pots d’échappement ! Respecter les normes de l’OMS donnerait 15 % de plus d’espérance de vie et l’on éviterait 20 000 décès.

Il y a une vraie urgence pour modifier profondément les causes de cette pollution qui lentement mais sûrement asphyxie l’humanité, à savoir contrôler l’activité industrielle responsable pour 52 %, les transports pour 27 %, l’agriculture pour 10 %, le chauffage commercial et industriel pour 1 %. On voit bien que la solution sera collective, à l’exemple de la Chine qui envisage de fermer plusieurs milliers de ses mines de charbon, mais le chemin est encore long pour éviter à nos enfants l’interdiction des cours de récréation au regard des enjeux économiques qui bouchent le nez des puissants de ce monde.

J’espère ne pas avoir trop démoralisé mes lecteurs, et je les encourage, tant qu’il est encore temps, à aller prendre un bon bol d’air pur environnant, avant d’être contraints comme les Chinois de l’acheter en bouteille aux Canadiens pour 16 à 46 $ !

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 Claude 18-12-2016 10:28
La formule complète de l'opérateur en radiologie des poumons disait, si ma mémoire est bonne, "respirez, ne respirez plus, descendez". Vous noterez que les plus disciplinés d'entre nous n'ont toujours pas été autorisés à recommencer à inspirer cet air si précieux, bien que pollué. Mais ça, c'était avant, au bon temps où l'on mourait plutôt de la tuberculose. Pourquoi faut-il que le génie humain, qui a vaincu ce fléau, s'échine à se créer de nouvelles plaies pour détruire la planète et accessoirement, ceux qui essaient d'y vivre?
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