Mes bien chères sœurs, mes bien chers frères
- Détails
- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 17 avril 2016 09:58
- Écrit par L'invitée du dimanche
Écoutez la parole du pape, énoncée lors de sa nouvelle doctrine. Surtout que comme aurait dit Coluche, il propose de nous vendre de la sexualité alors qu’il n’a pas un échantillon sur lui !
En effet, il vante « les mérites de l’érotisme au sein du couple, don de Dieu qui peut enrichir la rencontre des époux ».
N’y aurait-il pas plutôt urgence, cher François, à vous pencher sur le problème de la sexualité de vos prêtres ? Cette fameuse promesse de célibat, et son corollaire l’abstinence, que l’on exige d’eux, ne serait-elle pas comme le disaient si bien les réformateurs au Concile de Trente (1545) : « une règle contre nature malsaine qui mène à des déviances », les déviances, on les devine, aussi bien vers les tendances pédophiles de certains prêtres, que vers des couples clandestins. Que de vies brisées, d’enfants abusés, de compagnes malheureuses, d’enfants abandonnés !
On a du mal à trouver une justification à cette promesse dans les écritures. Jusqu’au concile de Latran en 1123, les moines étaient célibataires et faisaient vœu de chasteté, mais les prêtres pouvaient être mariés.
On allègue que Jésus était célibataire et qu’il faut y voir un choix à imiter (on oublie que plusieurs de ses apôtres étaient mariés, pères de famille) on prétexte aussi que le célibat libère de tout souci et permet de consacrer tout son temps à la religion.
La justification de la décision du concile semble avoir plutôt un caractère très matérialiste. En effet jusqu’à cette date, l’église vivait très largement de dons et de legs faits par des paroissiens en échange de messes et de prières. Il était impensable que le fils du prêtre puisse hériter de son père les terres ou les biens donnés, il était urgent que tout cela reste dans le sein de l’église, quoi de mieux que d’être donné à des gens sans héritiers. Certains disent qu’il faut voir dans cette mesure la rapacité de l’église.
Qu’en est-il alors de tous ces prêtres qui avant cette obligation étaient mariés ? Étaient-ils de mauvais chrétiens ? Ou peut-on être ami de Dieu sans se plier à cette règle ?
Les manquements à ce principe sont légion, y compris dans la plus haute hiérarchie du clergé, puisque même les papes (de Clément IV à Grégoire XII en passant par les Borgia) s’autorisaient à avoir des maîtresses et des enfants naturels et légitimes.
De toutes les églises qui gèrent la chrétienté mondiale, seule l’Église catholique romaine exige cette promesse.
L’Église orthodoxe (chrétiens d’orient) peut ordonner des prêtres mariés, mais s’ils sont ordonnés célibataires ils s’engagent à ne pas changer d’état.
L’église d’Orient n’exige pas de célibat, mais aucun prêtre marié ne peut être ordonné évêque.
L’Église réformée protestante autorise le mariage des pasteurs.
L’Église anglicane, créée au XVIe siècle quand Henri VIII décide la rupture avec le Pape, et qui adhère à plusieurs principes protestants, autorise le mariage de ses pasteurs et ordonne des femmes jusqu’à la fonction d’évêque.
Il est urgent que l’Église catholique romaine s’adapte avec plus que de simples conseils conjugaux, le pape n’est pas aussi révolutionnaire qu’il le paraît.
L’invitée du dimanche
Commentaires
à la pédophilie...par comparaison avec ses prédécesseurs il apporte du nouveau.
peut-il aller plus vite?