Pirate, un métier d’avenir

Souvenez-vous. Le bras de fer entre le FBI et Apple au sujet de la confidentialité des données contenues dans ses iPhones a fait grand bruit. Le FBI, qui avait récupéré le smartphone d’un des protagonistes de la tuerie de San Bernardino, avait mis en demeure la firme à la pomme de l’aider à débloquer l’appareil, ce qu’elle refusait, au nom de la protection de ses clients, et aussi de ses intérêts. Finalement, ce seraient des hackers professionnels qui seraient venus à bout des sécurités mises en place par Apple pour empêcher l’accès aux données contenues dans l’iPhone.

Il ne leur aura fallu que 26 minutes pour essayer les 10 000 combinaisons du code PIN à 4 chiffres, et aussi une pièce mécanique pour contourner la sécurité qui efface le contenu de l’appareil au bout de 10 tentatives infructueuses. Comme on l’imagine, le FBI est resté très discret à la fois sur l’identité des pirates informatiques et sur la faille qui a permis leur réussite. Cet exemple démontre une nouvelle fois que dans ce domaine, les indépendants sont beaucoup plus performants que les services de l’état. Il y a peu, la France organisait un séminaire sur le traitement informatisé de l’impôt, en faisant appel aux bidouilleurs pour l’aider à améliorer le système. Résultat : un programme permettant de traiter les déclarations en quelques heures au lieu d’un mois. D’ailleurs, les apprentis pirates font régulièrement leurs armes en attaquant, « pour le plaisir » des firmes prestigieuses afin de démontrer des failles dans leur système de sécurité et se font souvent embaucher pour aider l’entreprise à se protéger de ses concurrents.

Le grand jeu des adolescents boutonneux branchés informatique consiste à tenter des intrusions dans les systèmes les mieux protégés du monde, tels que le Pentagone aux États-Unis, et certains y parviennent, ce qui n’est pas spécialement rassurant, ni pour les Américains ni pour la sécurité dans le monde. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle des pirates, en concurrence avec les corsaires et les flibustiers dans les mers et les océans de ce vaste monde. Certains de ces fauteurs de trouble se sont regroupés au sein d’un collectif nébuleux, les Anonymous, qui avaient l’ambition de moraliser ce domaine en menaçant les « méchants » de représailles épouvantables, mais semblent ne plus avoir vraiment le vent en poupe. D’autres ont fondé le parti pirate international, avec des fortunes diverses selon les pays, mais qui serait en passe d’accéder au pouvoir en Islande, où ils sont crédités de 42 % d’intentions de vote. Un métier d’avenir, vous dis-je.

Commentaires  

#2 poucette 14-04-2016 12:37
je confirme . .. . . .
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#1 jacotte 86 14-04-2016 10:43
j'en connais des tout petits qui nous rendent bien service!!!
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