USA, la nouvelle donne
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 27 juillet 2024 11:03
- Écrit par Claude Séné
Kamala Harris n’est pas encore la nouvelle candidate officielle à l’élection présidentielle américaine au nom du parti démocrate, mais c’est tout comme. Après le retrait de la course du président en exercice, qui lui a sagement passé le flambeau, les dons ont recommencé à affluer massivement et la dynamique s’est inversée. Alors que Donald Trump marchait littéralement sur l’eau grâce à la tentative manquée d’assassinat contre lui, un mouvement de sympathie en faveur de sa rivale serait en train de renverser la tendance. Au point de placer l’actuelle vice-présidente légèrement en tête des intentions de vote.
Les soutiens à l’intérieur du parti se sont multipliés, notamment celui de l’ancien président Obama, et l’ex-présidente de la chambre des représentants, Nancy Pelosi. Elle aurait déjà recueilli suffisamment de votes de délégués pour être désignée officiellement le 19 août prochain. On peut mesurer la crédibilité de sa candidature au travers des déclarations de l’ancien président Donald Trump. Comme on le sait, il n’existe aucune limite aux États-Unis dans le dénigrement d’un adversaire politique. C’est pourquoi le premier clip de campagne de Trump contre Kamala Harris qui se contentait de la moquer sur sa façon de rire et à prétendre en conséquence qu’elle était complètement « cinglée », pour Trump, représentait ce qui se rapproche le plus d’un compliment en s’en tenant à une insulte générique et presque modérée. La phase suivante montre que l’équipe de campagne des Républicains a décidé de passer la vitesse supérieure, signe d’une inquiétude réelle sur le résultat. Cette fois, Trump met le paquet sur l’interruption volontaire de grossesse en accusant sa rivale de vouloir la pratiquer jusqu’au 8e ou 9e mois, et même après la naissance, en assassinant froidement les nouveau-nés et les bébés en général. Ces outrances ne semblent pas poser de problèmes aux électeurs de Trump, qui étaient prêts à renverser le pouvoir légitime au Capitole il y a 4 ans, alors qu’elles seraient surréalistes en France et dans les pays démocratiques.
Donald Trump s’était déjà vanté de pouvoir arrêter la guerre en 24 heures sur un simple coup de fil. On comprenait qu’il était prêt à sacrifier l’Ukraine sur l’autel du réalisme économique. Il va plus loin en affirmant que s’il n’est pas élu, ce sera la 3e guerre mondiale. Cette fois, c’est le conflit entre Israël et les pays arabes qui sert de prétexte à son chantage, que rien ne vient étayer. Il profite de la visite du Premier ministre israélien pour esquisser un rapprochement avec Israël après leur brouille quand Netanyahou avait félicité Joe Biden pour son élection. Peut-être veut-il également se démarquer de Kamala Harris qui semble vouloir peser plus efficacement sur l’attitude israélienne envers les populations civiles. Une raison supplémentaire de reprendre espoir dans une issue favorable que représenterait la défaite de Donald Trump le 5 novembre prochain.