Rentrée
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 30 août 2015 10:35
- Écrit par L'invitée du dimanche
Le soleil qui joue les capricieux, les jours qui raccourcissent, tout nous amène inexorablement vers cette étape essentielle pour les écoliers (et pour leurs maîtres) le retour de l’école ! J’aime cette nostalgie qui me fait regretter un peu ces moments à la fois d’excitation et de mélancolie où il fallait penser à retrouver les élèves. C’est tout naturellement, que me sont revenues ces poésies qu’on peut trouver un peu simplettes, mais si faciles à mémoriser que bien des années d’après je suis sûre que des milliers de personnes s’en souviennent encore, et qu’elles ont peut-être contribué à les sensibiliser à ce grand art de la poésie. Pour tous ces enfants qui vont retrouver le chemin de l’école, et pour me faire plaisir aussi, voici l’incontournable poème de Tristan Klingsor qui a surement contribué à sa notoriété autant que le reste de son œuvre.*
Trois noisettes
Trois noisettes dans le bois
Tout au bout d’une brindille
Dansaient la capucine vivement au vent
En virant ainsi que filles
De roi
Roi des nains, s’entend, car à peine étaient-elles hautes
Comme bottes
De grenouilles et grosses
Comme petit doigt ou comme cosse
De pois.
Un escargot vint à passer
« Mon bon monsieur, emmenez-moi
Dans votre carrosse, je serai votre fiancée
Disaient-elles toutes trois »
Mais le vieux sire sourd et fatigué
Le sire aux quatre cornes sous les feuilles
Ne s’est point arrêté
Et c’est l’ogre de la forêt, je crois
Le jeune ogre rouge, gourmand et futé
Monsieur l’écureuil
Qui les a croquées
Ce billet est une belle occasion pour rencontrer cet artiste contemporain complet que fut Tristan Klingsor, de son vrai nom Léon Leclère, né en 1874 dans l’Oise et décédé en 1966 dans la Sarthe. Au-delà de ses poésies pour enfants, il est l’auteur de nombreux recueils de poèmes dont certains furent mis en musique par ses contemporains, Ravel (Schéhérazade), Kœchlin, Mignot… peintre, musicien, il fut aussi critique d’art très apprécié. Je vous invite à découvrir ses œuvres principales : Schéhérazade (Mercure de France) 1903, Poèmes de bohème 1913, 50 sonnets du dormeur (1949), le tambour volé (1960), poèmes de la princesse Chou (1974), œuvres pour piano (1947).
L’invitée du dimanche
Commentaires
l'enterrement d’une feuille morte, sur laquelle j'ai sué sang et eau pour la mémoriser, pour le plus grand "bonheur" de mon entourage.