Pile, je gagne…
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mardi 18 août 2020 10:33
- Écrit par Claude Séné
Face, tu perds ! Après avoir sonné le tocsin du fait du nombre important de nouvelles contaminations sur deux jours consécutifs, plus de 3 000 nouveaux cas par 24 heures, la forte baisse enregistrée le jour suivant, moins de 500, a été nettement moins médiatisée, et serait à prendre avec des pincettes. Toute relation avec des mesures coercitives qui pourraient être décidées par le gouvernement sur le port obligatoire du masque sur les lieux de travail ne serait évidemment que pure coïncidence.
Ceux qui pensaient que les autorités, après avoir été cueillies à froid par les pénuries devant la première vague de contamination au Covid 19, avaient repris le contrôle du navire en seront pour leurs frais. Le capitaine et ses matelots continuent de naviguer à vue. Pourquoi imposer le port du masque en extérieur quand les conditions sanitaires ne l’exigent pas ? La réponse est dans la question. Parce que c’est possible et que ça ne coûte pas cher. En prime, c’est peut-être utile quand même, pour ce qu’on en sait. Un peu comme le quidam qui cherche ses lunettes sous le réverbère parce que c’est le seul endroit où il y a de la lumière. Puisque chacun fait fait fait ce qui lui plait, plait plait, pourquoi ne pas autoriser le parc de Philippe de Villiers à passer outre les règles réservées aux simples manants qui ne murmurent pas à l’oreille du Président ? Il ne s’agit en aucun cas d’un passe-droit ! Pourquoi ? Parce que la ministre de la Culture l’a dit. C’est bien une preuve, ça. Après celle du pape, l’infaillibilité de Roselyne Bachelot est bien connue.
Après cela, on s’étonne que la population n’y comprenne plus rien, et se réfugie dans un individualisme forcené, pouvant prendre des formes pathologiques comme ce voyageur arc-bouté sur son refus de porter le masque jusqu’à se faire larguer par la SNCF en rase campagne ou presque. Une première approche trop rapide a pu faire croire que c’étaient uniquement les jeunes qui se montraient réfractaires. Des interviews montraient en effet que les moins de 40 ans, se croyant sans doute invulnérables, revendiquaient une sorte de droit de faire la fête, quels que soient les risques qu’ils pouvaient encourir eux-mêmes et faire supporter aux autres, notamment les plus fragiles. Cette tendance existe, mais elle n’est pas la seule. La palme de l’égoïsme triomphant a été remportée haut la main par une vacancière largement quinquagénaire, et néanmoins stupide, qui a déclaré ne pas vouloir porter de masque sur son lieu de villégiature au motif qu’elle y séjournait régulièrement tous les ans sans y avoir jamais connu le moindre problème. Comme quoi, le temps ne fait rien à l’affaire, comme le chantait Tonton Georges.
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