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Pas vu pas pris
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 5 août 2019 10:15
- Écrit par Claude Séné
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Avant-hier, samedi 3 août 2019, était le 215e jour de l’année, et aux États-Unis se déroulaient les 250e et 251e tueries de masse depuis le 1er janvier. Un rythme infernal qui est malheureusement solidement installé depuis fort longtemps dans un pays supposé civilisé, qui n’est officiellement en guerre avec personne. Cette fois le terme de terrorisme intérieur a été avancé, et les thèses des suprématistes blancs ont été dénoncées. L’émotion a été vive dans tout le pays, à l’exception du président Trump, d’un calme olympien, qui attribue ces massacres à une maladie mentale.
Quelle serait donc cette mystérieuse affection qui pousserait des citoyens à acheter et à utiliser des armes de guerre pour les tourner contre leurs concitoyens, voire leur propre famille ? Le tireur de Dayton a en effet tué sa sœur, en même temps que 8 autres personnes avant d’être abattu par la police. Cette maladie aurait-elle quelque chose à voir avec les discours racistes et xénophobes du président Trump, ses thèses anti immigration et ses raisonnements de bascule sur l’utilité des armes à feu, soi-disant pour se défendre ? Depuis que ce président a été élu en promettant d’ériger un mur infranchissable à la frontière mexicaine, le nombre de fusillades meurtrières n’a cessé d’augmenter, avec un pic à 382 en 2016. 2019, année préélectorale, est en passe d’établir un nouveau record. Pour toute personne normalement constituée, le lien entre vente libre d’armes à feu, discours de haine raciale, encouragement de la défense individuelle, et explosion des tueries de masse, serait d’une évidence criante, mais pas pour Donald Trump et près de la moitié des Américains qui le soutiennent. Contre toute évidence, il affirme que le port d’une arme dissuaderait les terroristes de passer à l’acte et permettrait d’arrêter les auteurs avant qu’ils aient commis d’autres crimes.
C’est aussi faux que de prétendre que le soleil tourne autour de la Terre ou que la Terre est plate, mais cette croyance est répandue, car fondée sur les apparences, l’obscurantisme et le manque de réflexion. Mais la France, pour ce qui est de nier l’évidence, n’a aucune leçon à recevoir de son Oncle d’Amérique. Prenez un groupe de joyeux fêtards, dont 14 tombent à l’eau suite à la présence de policiers voulant les disperser, et un noyé, un jeune ne sachant pas nager, vu sur les lieux juste avant l’intervention musclée des forces « de l’ordre ». Conclusion : si personne ne peut témoigner avoir vu un ou plusieurs policiers pousser volontairement le jeune homme, aucun élément ne permet de conclure à une responsabilité des forces de police. Rien ne prouve le contraire non plus, précise l’IGPN, mais la présentation tendancieuse des responsables politiques du rapport fait croire que les policiers n’ont commis aucune faute et que c’est démontré. Nous serions donc en présence d’une malheureuse coïncidence. Qui sera dupe ?