Le père Fouettard
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 28 décembre 2018 09:42
- Écrit par Claude Séné
Nous connaissons tous l’apparence traditionnelle du père Noël, « dans son manteau rouge et blanc sur un traineau porté par le vent », mais nous n’avons pas nécessairement en tête le visage du père Fouettard, son alter ego, le côté obscur de la force, celui qui punit les enfants au lieu de les récompenser. Laissez-moi vous aider. Il a une grosse tête, enfoncée directement sur les épaules, sans qu’on distingue le moindre cou, il la penche sur le côté, et surtout il possède une mèche unique de cheveux orange qui cache mal une calvitie naissante.
Vous l’avez reconnu ? J’imagine que oui. Pour le réveillon, il a fait très fort. N’ayant pas de journalistes sous la main à humilier, il s’est amusé à essayer de déstabiliser une petite fille de 7 ans en lui demandant si elle croyait encore au père Noël, histoire de lui casser sa baraque dans l’affirmative. Manque de chance, il a échoué dans son entreprise, la gamine n’ayant visiblement pas compris le sous-entendu de la question. C’est ballot, parce que Donald adore les enfants, excepté ceux qui arrivent clandestinement et qu’il laisse mourir comme ce petit garçon de 8 ans arrivé du Guatemala avec son père, soigné puis remis dans la nature le soir de Noël. C’est le deuxième décès en peu de temps, après la mort début décembre d’une petite fille de 7 ans de la même nationalité dans un centre de rétention en tous points semblable à une prison. Le président du pays le plus riche du monde n’en démord pas. Seul un mur de 3200 kilomètres à la frontière mexicaine permettra aux Américains de forcer les candidats à l’immigration à rester mourir chez eux, de faim, de misère ou de ce qu’ils veulent. Il est prêt à sacrifier une partie de l’économie de son pays pour cela, en laissant s’éterniser un blocage de l’administration centrale pour forcer la main des démocrates et satisfaire son électorat.
D’autant plus qu’il a l’intention de récupérer de l’argent en rapatriant les « boys » engagés en Syrie notamment. Il a prévu de laisser les clés du camion au président turc, qui se fera un plaisir de finir le travail en massacrant au passage un maximum de Kurdes irakiens et syriens dont les cousins du Kurdistan turc lui empoisonnent l’existence depuis qu’il est au pouvoir et lui réclament un état indépendant. Nous qui nous plaignons à juste titre d’avoir touché un président qui gère le pays comme une start-up, nous voyons à l’œuvre ce que ça donne quand on se préoccupe uniquement de verser des dividendes à son électorat, sans s’encombrer du moindre scrupule ni de politique sociale. Je préfère encore croire au père Noël, c’est moins déprimant.