Intraduisible ?

Le week-end dernier a été riche d’évènements, dont je n’ai pas eu l’occasion de rendre compte jusqu’ici. Je vais donc essayer de réparer cet état de fait par un de ces rapprochements audacieux dont je garde jalousement le secret. Et cela commence par un cocorico d’autant mieux senti qu’il s’est fait rare ces dernières années. Le cinéma français a été mis à l’honneur, grâce aux présidents du jury à Cannes, les réalisateurs américains Ethan et Joël Cohen. Ils ont eu l’élégance de renvoyer l’ascenseur que nous prêtons gracieusement à chaque production de Woody Allen, beaucoup plus populaire en France que dans son propre pays.

Fidélité

La nouvelle est un peu trop belle pour être complètement vraie, mais elle correspond suffisamment à l’air du temps pour être crédible. Selon La Provence, célèbre journal régional racheté par Tapie, les dealers des quartiers Nord de Marseille proposeraient une carte de fidélité à leurs clients pour les inciter à revenir se fournir chez eux. Comme dans n’importe quel petit commerce, la fameuse carte serait tamponnée après l’achat et donnerait droit à divers cadeaux et ristournes, destinés à entretenir l’amitié.

Les larmes de Taï ou du Bangladesh à la Seine-Saint-Denis.

L’écroulement tragique en avril 2013 d’un immeuble de neuf étages « le Rana Plaza » abritant des ateliers de textiles à Dacca au Bangladesh, faisant 1100 victimes parmi les ouvrières est resté dans nos mémoires. Après des manifestations réprimées sauvagement en novembre 2013, 4 millions d’ouvriers ont obtenu un salaire minimum de 68 dollars ! Ils restent malgré tout les ouvriers les moins payés du monde.

Le procès de trop ?

L’affaire d’Outreau a déjà connu deux procès, à Saint-Omer en 2004 et à Paris en 2005, qui se sont soldés par l’acquittement de 7 accusés et la condamnation de 4 autres. L’instruction par le juge Burgaud avait été au centre de toutes les critiques, ainsi que l’emballement médiatique autour des procès. La procédure actuelle auprès du tribunal pour mineurs est le résultat d’une aberration. Daniel Legrand, acquitté en tant que majeur avec ses coaccusés, doit être rejugé pour des faits antérieurs à sa majorité, son cas ayant été disjoint à cause de son âge.