Mascarades universelles

On finit par se demander si les puissants de ce monde sont les rois des cyniques ou les rois des inconscients ! L’exposition universelle de Milan a choisi pour thème « nourrir la planète, de l’énergie pour la vie »… Quand on saura qu’aucune O.N.G. qui a fait son credo de lutter contre la faim dans le monde n’est présente dans ce cadre exceptionnel, on devine quel angle a choisi la manifestation.

Le retour de Paul Bismuth

Il revient, et il n’est pas content. Les « deux dames » juges d’instruction qui avaient mis en examen l’ancien président sur la base d’écoutes téléphoniques sur le mobile acheté au nom de Paul Bismuth, n’ont pas été désavouées en appel et la procédure doit donc se poursuivre, malgré le pourvoi en cassation. Un contretemps qui pourrait bien entraver la marche triomphale de l’ancien locataire de l’Élysée qui aspire à un nouveau bail.

Soit je n’ai pas lu Todd

… soit je suis bête, l’un n’empêchant pas l’autre, d’ailleurs. À la première partie, je réponds sans hésiter par l’affirmative. Nul besoin de lire le bouquin d’Emmanuel Todd pour en avoir un aperçu substantiel du contenu, tant ce monsieur autosuffisant s’est chargé d’en assurer la promotion dans tous les médias possibles et imaginables, se permettant de râler par-dessus le marché quand Patrick Cohen et France Inter ne lui déroulaient pas suffisamment le tapis rouge, tout en dépassant allègrement son temps de parole, ce qui est au-delà de la plus élémentaire des corrections vis-à-vis des auditeurs.

 

État de droit, état de fait

« Je sais que je n’ai pas le droit, mais on le fait ». C’est la déclaration surréaliste du maire de Béziers, élu avec le soutien du Front national, Robert Ménard, à propos de ses statistiques sur la religion des élèves de sa ville. Ces statistiques ethniques sont formellement interdites par la loi. Il le sait. Il le fait quand même, alors qu’en tant que premier édile de la ville il se doit de faire respecter la législation. Pire, il s’en vante à la télévision, et là il a commis une erreur, pire qu’une maladresse, qui peut le conduire à devoir assumer les conséquences judiciaires et administratives d’un comportement indigne d’un élu de la République.