Des êtres d’exception

La loi est la même pour tous. C’est le fondement de la démocratie et même de la simple vie en société. Et pourtant, il arrive régulièrement que des personnes s’exonèrent de ce principe en vertu de circonstances exceptionnelles, ou de leurs qualités réelles ou supposées. C’est, pour moi, le point commun de deux faits-divers a priori très éloignés l’un de l’autre. Le premier concerne la désormais ancienne présidente-directrice générale de l’Institut national de l’audiovisuel, qui a réussi à dépenser en 10 mois plus de 40 000 euros en frais de taxi.

D’un mai, l’autre

Le mois de mai est bien sûr le mois du muguet, mais c’est aussi celui des marronniers. L’an dernier à la même date, je célébrais déjà ici même le joli mois de mai avec son cortège de ponts à répétition, l’occasion ou jamais de faire péter les RTT pour se payer quelques jours de repos bien mérité, selon l’opinion générale, à l’exception notable du Medef, qui aimerait bien ajouter deux ou trois jours fériés à son tableau de chasse après le lundi de Pentecôte conquis de haute lutte pour financer soi-disant la solidarité avec les personnes âgées, mais qui a abouti principalement à ce que personne n’y comprenne plus rien.

Une jupe très banale ?

L’incident a fait grand bruit dans Charleville-Mézières. Une jeune fille musulmane de 15 ans s’est vu interdire l’accès aux cours dans son collège parce qu’elle portait une jupe noire très longue, considérée comme un signe ostentatoire de son appartenance religieuse. Invitée à retourner se changer, la collégienne n’est pas revenue et a donc manqué deux jours d’école. Selon Sarah, abondamment photographiée sous toutes les coutures de la jupe, son vêtement est très banal, acheté 2 euros dans un supermarché vestimentaire et il n’a rien de religieux.

Katmandou, du rêve au cauchemar

Pour ceux qui l’auraient oublié, ou qui n’étaient pas nés dans les années 60, la capitale du Népal a symbolisé longtemps le nirvana des hippies, l’endroit mythique où l’on pouvait mettre en pratique l’idéal de la « beat generation », dans un monde de paix et d’amour, avec l’aide non négligeable de substances illicites ailleurs, mais abondamment disponibles sur place. De même que les musulmans se doivent de tout tenter pour se payer une fois dans leur vie le pèlerinage à La Mecque, les adeptes de cette religion informelle mettaient tous leurs espoirs dans ce voyage, dont ils pensaient qu’il leur permettrait d’accéder à une expérience mystique et transcendantale.