La fièvre et le thermomètre

Que celui ou celle qui n’a jamais essayé de trafiquer le thermomètre familial dans l’espoir d’éviter une journée de classe particulièrement pénible se lève et parle maintenant ou qu’il se taise à jamais. J’en connais même qui ont fait fondre le réservoir de mercure en le chauffant excessivement pour faire monter la colonne au-dessus du 38. Dans l’autre sens, la tentation est toujours grande quand on est devant un problème insoluble de s’en prendre à l’instrument de mesure et de briser le thermomètre à défaut de pouvoir faire tomber la fièvre.

Le monde selon Booba

Impitoyable ! Comme celui de Clint Eastwood le talent en moins. Le rappeur sort un nouvel album et il en profite pour se payer sa promotion publicitaire sur le dos des dessinateurs de Charlie hebdo assassinés en janvier. Quelle élégance ! « Ai-je une gueule à m’appeler Charlie ? demande-t-il. » On comprend assez rapidement qu’il vaut mieux répondre non. Parce que Booba joue sur la panoplie du rappeur, noir de peau et de vêtements, casquette et grosse chaine, biscoteaux et pectoraux facilement exhibés, un gabarit de boxeur poids lourd sur vitaminé à la nandrolone et à la gonflette.

Qui veut la peau du vapotage ?

Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage. Depuis que la cigarette électronique est commercialisée, elle fait l’objet d’attaques incessantes de la part de deux lobbies qui pourraient être antagonistes, mais qui se sont réconciliés sur le dos de leur ennemi commun, le vapotage. À force de critiquer les dangers réels ou supposés de cette pratique, ils ont réussi à convaincre une majorité de Français de ses méfaits. Un récent sondage montre en effet que 61 % des personnes interrogées seraient favorables à l’interdiction du vapotage sur les lieux de travail.

Espèces menacées

Une vive émotion dans le milieu des surfeurs après la mort d’un jeune de 13 ans à La Réunion, happé par un requin. Une émotion bien compréhensible, qui renforce l’image de férocité de ces squales tandis que le jeune âge de la victime suscite la compassion. La réalité est légèrement plus complexe. Les 7 adolescents qui pratiquaient le surf sur cette partie de la côte savaient pertinemment que la zone était interdite, en raison précisément du risque d’attaque par des requins. Depuis la mort d’une jeune fille de 15 ans à 5 m du rivage en 2013, les activités nautiques sont prohibées sur tout le littoral en dehors des lagons, ou de zones protégées, encore à venir.